Roularta prêt à vendre son pôle presse français
Le groupe belge Roularta a mis en vente son pôle de presse français (L'Express, L'Expansion, L'Etudiant, Point de Vue, Studio Ciné Live, Côté Est, Côté Sud, Côté Ouest...), a-t-on appris vendredi de source proche du dossier. Ce pôle, que Roularta avait acquis en 2006 pour 210 millions d'euros, serait mis en vente aujourd'hui pour quelques dizaines de millions d'euros et l'opération devrait être conclue dans les semaines qui viennent, selon cette source. Parmi les candidats en lice figurerait le groupe Vivendi, qui se recentre sur les médias et finalise la cession de SFR, et Marc Laufer, fondateur du groupe de presse NewsCo, qui est soutenu par le patron d'Altice, Patrick Drahi, (l'acquéreur de SFR), qui a renfloué Libération. Quant au groupe Prisma Media (Bertelsmann), l'un des leaders de la presse magazine en France, qui vient d'annoncer vouloir consacrer une centaine de millions à des acquisitions en France, il a indiqué n'avoir aucun commentaire sur ce dossier. Lors de ses derniers résultats semestriels, Roularta a souligné qu'il rencontrait des difficultés persistantes dans ses magazines français, pénalisés par une forte baisse des recettes publicitaires et des ventes, et dont les déficits pèsent sur l'ensemble de ses résultats. En 2013, le groupe belge avait accusé une perte nette de 57,9 millions d'euros, surtout à cause de ses magazines français. En réaction, il a mis en place des mesures de réduction de coûts et d'effectifs dans sa branche française, cessé le mensuel L'Entreprise et fusionné les magazines "Maison magazine" et "Maison française".
Pas question d'une mise en vente officielle
Sollicité par l'AFP, le patron de Roularta a réagi dans un communiqué en confirmant que le groupe "a reçu ces derniers temps différentes marques d'intérêt pour ses activités françaises". "Dans ce contexte le groupe a décidé d'étudier toutes les options stratégiques possibles en ce qui concerne Groupe Express Roularta GER)", mais, ajoute-t-il, "à ce stade" Roularta "n'a pas l'intention de vendre ses activités en France et il n'est pas question d'une mise en vente officielle". Ces déclarations indiquent que Roularta "laisse venir" d'éventuels acquéreurs et espère faire grimper les enchères, selon une autre source.
(avec l’AFP).