Médias et radios appellent à la conclusion d’un « contrat media climat »
Dans la continuité des récents Etats généraux de la communication qui se sont déroulés il y a juste une semaine, les groupes NextRadioTV, M6, TF1, NRJ, Lagardère News ainsi que le GIE Les Indés Radios, le SIRTI, le SNPTV et le Bureau de la radio ont annoncé leur volonté commune d’aboutir à la conclusion d’un « contrat media climat » sous l’égide et le contrôle du CSA afin de « rendre compatible la transition écologique et le maintien d’industries créatives souveraines dans notre pays », avancent-ils. Inquiets de se voir imposer l'interdiction de la publicité pour certains produits considérés comme polluants à l'horizon 2023, notamment réclamée par la convention citoyenne pour le climat, ils appellent ainsi de leur vœux ce dispositif « d’engagements volontaire » alternatif « à toute mesure de restriction » qui permettrait aux signataires du contrat de s’impliquer pour la transition écologique via, notamment, des actions dans les programmes de leurs antennes TV/Radio selon la ligne éditoriale et le public de chacun, mais aussi via un accompagnement sur la publicité, en accord avec les annonceurs, l’Union des marques, l’ARPP afin de « garantir une démarche de publicité durable et écoresponsable » ainsi que via des actions de responsabilité sociale et sociétale des entreprises. Ils souhaitent par ailleurs poursuivre leurs réflexions au sein d’un groupe de travail dédié, « en lien avec les acteurs déjà mobilisés et les autorités, et en dialogue avec les citoyens, pour présenter des engagements dans le cadre de cette ambition ».
L’occasion pour les initiateurs du communiqué de rappeler que TV et radios sont aujourd’hui « largement, et voire pour certaines presque totalement, financées par la publicité » et que dans ce contexte, même s’ils disent partager un « objectif climatique », ils pointent le fait que celui-ci « ne peut être atteint en affaiblissant le financement et donc le rôle des médias traditionnels ». Ils mettent de plus en exergue que « tout affaiblissement des médias aujourd’hui viendrait (…) compromettre durablement notre souveraineté, le pluralisme des contenus et la capacité pour chaque citoyen d’avoir accès gratuitement à une offre télévisuelle et radiophonique de qualité pour s’informer, se divertir et participer activement à la vie citoyenne de notre nation », plaident-ils. Une réduction des revenus publicitaires qui aurait, de plus, « des conséquences immédiates sur le financement de l’écosystème culturel auquel ils contribuent ». Pour eux, quoi qu’il en soit, « la dégradation de leurs revenus publicitaires par des restrictions ou des interdictions ne peut être une solution envisageable », restrictions qui « favoriseraient en réalité les géants internationaux du numérique au détriment des télévisions et des radios régulées ».