Un Marsactu, et ça repart...
Les journalistes de la rédaction du site d'information locale Marsactu, placé en liquidation le 5 mars, ont remporté l'appel d'offres de l'administrateur judiciaire pour le fonds de commerce, la marque et le matériel, ont-ils indiqué vendredi. "Le liquidateur nous a informé que le tribunal de commerce a validé l'offre de reprise du fonds de commerce déposée par nos soins, anciens salariés de Marsactu", ont-ils expliqué dans un communiqué. Raj Médias, la société marseillaise éditrice du pure player d'informations sur internet Marsactu et de la lettre économique digitale Marséco, a été placée en liquidation judiciaire le 5 mars. Cinq journalistes, sur les sept que comptaient les deux rédactions, se sont réunis dans une association en vue de relancer le site. Formellement, c'est la plus jeune journaliste du titre, Clémentine Vaysse, qui s'est substituée à l'association pour porter l'offre. Les deux autres soutiennent également l'initiative. "Cela va nous permettre de poursuivre notre projet en conservant la renommée acquise depuis cinq ans. Nous aurons également l'avantage de récupérer nos outils de travail", soulignent-ils. "La prochaine étape consiste à remettre en ligne le site Marsactu qui a été retiré des écrans. Nos archives resteront ainsi accessibles durant les quelques mois nécessaires au lancement d'un nouveau site", ajoutent-ils. "Une version transitoire sera mise en ligne et accessible via l'adresse marsactu.fr dans les semaines à venir afin de continuer à communiquer sur notre nouvelle aventure sans s'interdire quelques incursions éditoriales", indiquent-ils encore. L'équipe est encore à la recherche d'une ou deux personnes avec des "profils marketing et administratif", pour reconstruire la structure, qui sera "une entreprise", a précisé Jean-Marie Leforestier. Avec pour objectif de redémarrer "à la rentrée, en tout cas avant la fin de l'année", selon M. Leforestier, l'équipe va profiter de la période pour "repenser le modèle économique" et trouver "des investisseurs privés et publiques". "Ce dont on est sûr, c'est que le modèle 100% gratuit a vécu. Il y aura forcément une part d'abonnement", a expliqué le journaliste. Fondé en 2010, Marsactu était jusqu'ici un pure player gratuit, financé par la publicité, traitant de l'actualité à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône, notamment politique. Il s'est à plusieurs reprises associé à Médiapart pour des enquêtes et des évènements publiques.