Le groupe Télégramme, la Route du Rhum et des objectifs à atteindre en 2022
Il fallait que cela se sache. Le groupe Télégramme, via sa filiale OC Sport Pen Duick, est le propriétaire et l’organisateur de la mythique course au large, La Route du Rhum. L’opportunité pour le groupe de presse quotidienne régionale de convier quelques journalistes mercredi 26 octobre, à Saint-Malo, pour faire passer le message alors que l’épreuve prendra son départ le dimanche 6 novembre depuis la Cité corsaire.
Les organisateurs s’attendent déjà à « une année record », selon Edouard Coudurier, président du groupe Télégramme. Avec 138 bateaux inscrits, ce sont plus de 1,2 million de curieux qui sont attendus aux abords et au sein d’un village de 70 000 mètres carrés construit pour l’occasion qui a investi le port. « Nous voulions l’installer cette fois bien en amont de l’événement pour y drainer les foules, ne pas se concentrer uniquement sur le week-end du départ, de quoi laisser vivre ce moment unique pendant une quinzaine de jours ». Car « l’attrait pour la course au large et pour cette course plus particulièrement ne se démentent pas », poursuit le dirigeant.
Et le groupe de PQR a vu grand pour cette compétition mondiale, direction Pointe-à-Pitre. Avec un budget « avoisinant » les 10 millions d’euros, chuchotent les organisateurs, cette Route du Rhum mise sur un accueil de « qualité », pas pour « faire plus grand », toutefois. Quoi qu’il en soit, ce sont plus de 700 journalistes qui sont pour l’heure accrédités et que plus se rapproche le départ, ils devraient être bien plus proche du millier, glisse-t-on. Ils pourront ainsi voir rivaliser des bateaux pour qui les tickets d’entrée affichent pas moins de 80 000 € au compteur pour les plus imposants (catégorie « Ultim »), 25 000 € pour les « Imoca » ou encore 10 000 € pour les « Ocean fifty » et les « Class 40 », et même 6 600 € pour les « Rhum Multi » et les « Rhum Mono ». Les inscriptions représentants au final 22,5% du budget global, selon des estimations fournies par Sporsora. Les collectivités étant en la matière les premières contributrices (37,5%) devant le sponsoring/marques cumulées (29%), toujours selon cette même source source.
200 millions d'euros de CA en 2022 ?
Mais l’événement a également été pour Le Télégramme mercredi dernier, l’opportunité de dresser un point sur l’activité du groupe, mais aussi de se projeter et d’afficher quelques ambitions. Si en juin dernier, M. Coudurier tablait dans une interview à CB News sur 180 millions d’euros de chiffre d’affaires pour l’ensemble du groupe en 2021, les objectifs sont largement dépassés avec un CA qui devrait finalement atteindre les 197 millions d’euros, voire les 200 millions. Une performance à mettre sur le compte des différentes activités du groupe (événementiel, service, print, web…) alors que 20 millions d’euros ont été investis dans une nouvelle machine pour imprimer le quotidien Le Télégramme. Alors certes, l’érosion du print est « notable », pointe le dirigeant, mais « le journal papier continu à être rentable », insiste-il, et ce même si en 2022 le groupe devrait comptabiliser 4,5 millions d’euros de frais en surcharge, à la fois liée à l’augmentation du prix du papier, de l’énergie et autres coûts fixes. Edouard Coudurier note au passage une publicité extra-locale « à la peine » sans plus de précisions alors que la publicité locale « ne compense pas » ce recul.
Dans ce contexte, le groupe n’entend pas rester inerte et par la voix d’Hubert Coudurier, directeur de l'information et président de Tébéo au sein du groupe Télégramme, il met en avant la nécessité « d’une convergence TV-Print autour de la vidéo ». Ainsi, les équipes vidéo du journal devront-elles travailler de concert avec celles de la TV locale du groupe, Tébéo. La vidéo est « prioritaire », assène-t-il.