Droit TV : la LFP officialise son appel d’offres pour la période 2024-2029

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(© Nathan Rogers, unsplash)

Le non-suspense a pris fin mardi. La Ligue de football professionnel (LFP) a en effet lancé son appel d'offres pour les droits TV sur la période 2024-2029 dont les grandes lignes étaient déjà connues. Si aujourd’hui le contrat passe à 5 ans contre 4 auparavant, l’objectif reste ambitieux avec une mise à prix à 800 millions d'euros par saison, laissant affleurer un objectif affiché d’un milliard d’euros. Les prétendants ont désormais jusqu’au 16 octobre pour séduire la LFP avec leurs offres. Ils pourront se positionner sur deux lots de matches en direct : le premier avec les deux plus belles affiches et le choix N.4 de chaque journée, et un second avec les six autres matches. Par ailleurs, le match du dimanche à 13h00 va disparaître, au profit d'une nouvelle case le samedi à 19h00. Le multiplex du dimanche est lui déplacé de 15h00 à 17h00. Concrètement, une mise à prix a été fixé pour chaque lot, en vue d'enchères le 17 octobre : 530 millions pour le lot 1, 270 millions d'euros pour le lot 2. S’y ajoutent les droits de la Ligue 1 à l'étranger, qui seront mis en jeu ultérieurement, afin d’atteindre ce déjà fameux milliard qui avait fait perdre la tête à quelques dirigeants lors du précédent appel d’offres sur la période 2020-2024. Pour l’heure, les droits en France s'élèvent à 624 millions : Canal+ paie 332 millions d’euros pour deux rencontres, Amazon 250 millions pour sept affiches et l'opérateur Free 42 millions pour des extraits de matches en quasi-direct. Avec les 80 millions des droits à l'international, le total atteint les 700 millions. Outre les deux lots principaux dévoilés mardi lors d'une conférence de presse à Paris, les candidats pourront se positionner sur trois lots « magazines », des émissions du week-end ou en semaine.

Faites vos jeux !

L'une des questions-clés sera le positionnement de Canal+, en conflit avec la Ligue depuis l'arrivée d'Amazon. La chaîne cryptée s'est senti lésée car elle estimait que son lot de deux matches, rachetés auparavant à BeIN Sport, était désormais surévalué. Après avoir annoncé sa volonté de se retirer, elle a multiplié les actions judiciaires, en vain, et a été sommée par la justice de diffuser et payer.  « Canal+ est un acteur historique, important, on va les laisser analyser notre appel à candidatures, on verra ce qu'il en sera », a réagi Vincent Labrune, qui avait dit en juin dans les colonnes de L'Equipe que Canal+ ne ferait pas d'offre. Outre Amazon et Canal+, BeIN Sport reste un potentiel candidat. La Ligue peut aussi espérer un nouveau venu. DAZN, plateforme de streaming sportif, qui possède déjà les droits en Italie, Allemagne ou encore en Espagne, a dit vouloir se positionner. La plateforme a d'ailleurs noué en juillet un accord de diffusion avec Canal+ pour la L1. En cas d'échec de l'appel d'offres, la Ligue "sera prête à toute éventualité", a soutenu Vincent Labrune, y compris celle de négocier de gré à gré. Dans ce cas, le timing serré pour des droits commençant à l'été 2024, ne sera "pas un sujet", a-t-il assuré.

Quoi qu’il en soit, le football français voudra surtout éviter de revivre comme il y a 3 ans un fiasco à la mode Mediapro. Ce dernier avait raflé les droits principaux de la période 2020-2024 pour un montant record mais s'est révélé être dans l'incapacité d'honorer ses engagements dès octobre 2020.

lfp

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