Aide de FranceTV à la Fondation des Femmes : le SNPCA-CGC débouté
Le syndicat SNPCA-CGC, qui poursuivait la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci pour favoritisme et recel de prise illégale d'intérêts en lien avec la Fondation des Femmes, a été débouté mardi par le tribunal correctionnel de Paris. Outre Mme Ernotte Cunci, le syndicat poursuivait trois autres personnes pour favoritisme, prise illégale d'intérêts ou recel de ces délits : Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des Femmes, Stéphane Sitbon-Gomez, directeur de cabinet de la présidente de France Télévisions, et le producteur Maxime Ruszniewski, administrateur de la Fondation des Femmes. Mais la 11ème chambre du tribunal correctionnel de Paris a estimé que sa citation à l'encontre des prévenus n'était pas conforme, sans se prononcer sur le fond du dossier. Le syndicat s'interrogeait, d'une part, au sujet d'une aide de 7.000 euros accordée par France Télévisions à la Fondation des Femmes, en soulignant que la dirigeante de cette fondation, Anne-Cécile Mailfert, militante féministe reconnue, était aussi la compagne d'un proche collaborateur de Delphine Ernotte, Stéphane Sitbon-Gomez. De même, il se posait des questions sur l'attribution par France Télévisions de la réalisation de trois clips contre les clichés sexistes au producteur Maxime Ruszniewski, administrateur de cette fondation, pour un montant d'environ 40.000 euros. "Le sujet est important au niveau de la cause des femmes, et pour les syndicats, qui aimeraient bien que les flux financiers au niveau de France Télévisions soient correctement et sereinement contrôlés", avait plaidé l'avocat du SNPCA-CGC, Me Jean-Baptiste Soufron, lors du procès, le 24 octobre. En face, MM. Sitbon-Gomez et Ruszniewski, présents à l'audience, avaient protesté en affirmant n'avoir commis aucune malversation. "Je me suis toujours battu pour la plus grande exemplarité avec les fonds publics", avait assuré M. Sitbon-Gomez. La défense des quatre prévenus avait demandé leur relaxe, dénonçant des accusations "sans preuves" de la part du syndicat. M. Ruszniewski a indiqué mardi à l'AFP qu'il entendait attaquer "immédiatement" le syndicat pour dénonciation calomnieuse. (avec l’AFP)