Hervé Navellou veut accélérer la marche de l’Union des marques vers une communication responsable

Hervé Navellou

Élu il y a un mois à la présidence de l’Union des Marques, Hervé Navellou, directeur général de L’Oréal France, a pris ses fonctions début janvier dans une période particulièrement délicate pour le marché. Outre la situation sanitaire, l’arrivée du projet de loi sur le climat qui arrive devant le parlement dans les jours qui viennent. Ce texte qui s’appuie sur les 150 propositions de la Convention citoyenne pour le climat s’attaque notamment au rôle et au comportement de la publicité. « Nous n’avons pas de craintes, mais nous sommes vigilants », indique Hervé Navellou, lors d’une rencontre avec la presse. Ce que l’on souhaite, c’est que cette question environnementale, ne soit pas l’occasion d’un débat entre idéologues.  Il doit au contraire créer une dynamique qui engage les pouvoirs publics, les associations à trouver des solutions intelligentes pour avancer. La crainte que l’on peut avoir c’est que le texte soit trop restrictif ou coercitif et du coup, freine les capacités d’action des marques », ajoute-t-il. « Les marques ont aussi le pouvoir de faire changer les pratiques et donc leur interdire de communiquer sur des pratiques plus vertueuses est contre-productif », estime-t-il.

En ce qui concerne le programme Faire lancé en 2018 qui réunit 40 entreprises signataires autour de 15 engagements en faveur de la communication responsable, le nouveau président de l’Union des marques se donne pour ambition de doubler le nombre d’entreprises adhérentes. « Les marques font partie de la solution ». Sur les investissements, le Digital Ad Trust reste de mise au sein de ce programme, assure-t-il. Autre aspect du programme Faire, celle de la lutte contre les stéréotypes, la représentation de la diversité et du handicap, sujet sur lequel il est également prévu de mettre l’accent cette année dans le droit fil de l’année 2020 qui était déjà consacrée à ces sujets. « L’un des atouts de l’UDM est la diversité de ces membres qui rassemble aussi bien des grandes entreprises que des ETI et des sociétés issues de tous les secteurs ». Ces ETI sont accompagnées par un programme spécifique, baptisé Grandir, programme qui sera amplifié en 2021 pour aider ces entreprises à traverser la crise.

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