Vers la fin des robocalls aux Etats-Unis
Douze opérateurs téléphoniques et les procureurs de tous les Etats américains ont annoncé jeudi 22 août un partenariat pour lutter contre les milliards d'appels automatisés frauduleux, devenus un fléau pour les consommateurs. Les douze opérateurs , parmi lesquels AT&T, Comcast, Sprint, T-Mobile ou Verizon, se sont ainsi "engagés à mettre en place des technologies permettant de bloquer ces appels au niveau du consommateur et d'authentifier les interlocuteurs légitimes" selon un communiqué de la procureure de l'Etat de New York rapporte l'AFP. Ils vont également aider la justice à détecter les appels suspects, et à remonter aux sources des appels frauduleux qui ne précise cependant aucun calendrier pour la mise en œuvre de ces mesures.
"Les malfaiteurs qui gèrent ces appels trompeurs n'auront bientôt plus qu'un appel à passer, un appel à leurs avocats (...) Les jours où ils profitaient des individus de notre Etat et de ce pays seront bientôt comptés", s'est félicitée la procureure de l'Etat de New York Letitia James. La société YouMail, qui conçoit un logiciel contre ces appels, indiquait que presque 48 milliards d'appels automatisés - frauduleux ou non - avaient été passés en 2018. Soit 1 500 par seconde et 57% de plus qu'en 2017. Et 2019 s'annonçait pire, avec quelque 25 milliards d'appels au premier semestre, soit plus de 150 millions par jour. Si certains de ces appels automatisés émanent d'organisations légitimes, une majorité sont des arnaques. Au point que près de "70% des Américains ne décrochent plus quand ils ne reconnaissent pas le numéro de l'appelant", selon l'association Consumer Reports. Les Etats-Unis semblent le pays le plus touché par le problème des robocalls en raison du grand nombre d'opérateurs téléphoniques, même s'il
existe dans d'autres pays, y compris la France.