La communication non sexiste : premier atelier créatif
Laurence Rossignol, ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes, et le réseau « Toutes femmes, toutes communicantes » (TFTC) de Communication & Entreprise, ont organisé lundi 7 novembre un atelier de créativité pour une communication non sexiste à destination de tous les communicants. Une soixantaine de personnes, parmi lesquelles des directeurs de la communication (Ferrero, Deloitte, Casino, Elior, 3F, PMU etc.), de créatifs/dirigeants d’agences (TBWA, Elan Edelman, Nude, Occurence, les éditions Textuel etc.), d’organisations professionnelles (AACC, UDA, Syntec Etudes, Udecam, CSA etc.) ou encore de représentants de grandes écoles (Sciences-Po, Celsa, Sorbonne notamment) a planché sur deux briefs. Les deux meilleures campagnes seront ensuite retravaillées puis réalisées en janvier 2017 pour bâtir une campagne institutionnelle. L’idée était de concevoir une note d’intention, présentant un concept, une idée créative et un dispositif de communication non sexiste. « Il faut débusquer le sexisme partout où il se trouve, même le sexisme invisible, et comprendre comment il se reproduit, affirme la ministre Laurence Rossignol. Le but n’est pas d’intervenir de l’extérieur, mais d’abord de s’appuyer sur les militants à l’intérieur ». Un atelier qui intervient dans la continuité de la campagne « NoMoreClichés ». Une première étape avant le lancement, début 2017 prochaine, d’un outil d’autoévaluation pour une communication non sexiste qui pourra être diffusé à l’ensemble du secteur.
Le sexisme a la vie dure
Selon une étude CSA réalisée en septembre dernier, 82 % des femmes estiment que la publicité propage des stéréotypes qui leur donnent des complexes. Le sexisme est toujours un biais facilitateur pour vendre plus… "Il faut ringardiser ceux qui n’adhèrent pas à ce mouvement" a encore expliqué la ministre. La 30e édition des grands prix Communication & Entreprise, qui se déroulera le 24 novembre prochain, récompensera pour la première fois un dispositif de communication exemplaire "No more clichés". Un baromètre (avec Viavoice et Occurence) étudiera les évolutions de la communication sous cet angle. Il sera dévoilé en mars prochain. Pour tous ceux qui veulent changer "les choses" mais qui n’ont aucune idée (ou qui redoutent de mal faire), le réseau TFTC, met à dispositif un Tumblr d’initiatives intéressantes.
L'Ile-de-France montre l'exemple
La préfecture d’Ile-de-France, est la première à s’engager pour une communication publique sans stéréotype de sexe. Jean-François Carenco, préfet de la région et de Paris, et Danielle Bousquet, présidente du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, ont signé lundi 7 novembre, la convention d’engagement pour une communication sans stéréotype de sexe.