L'ACT bâche British American Tobacco

Si à l’automne dernier,  le gouvernement annonçait sa volonté d’interdire les sachets, billes et perles de nicotine, l’industrie du tabac ne compte pas voir cette nouvelle manne financière disparaître si rapidement du marché. Estimant que la bataille n’était pas encore perdue, "les cigarettiers et leurs alliés multiplient depuis quelques semaines les actions de lobbying pour promouvoir les sachets de nicotine et éviter à tout prix la mise en œuvre de leur interdiction : publication de tribunes, sponsorisation de pétition sur les réseaux sociaux, création de comptes X et de sites Internet tels que francesanstabac.fr ou nicoactions.fr, etc." précise ACT-Alliance contre le tabac dans un communiqué . L’enjeu est tel que British American Tobacco s’est même offert un immense affichage publicitaire, orchestré par Light Air, sur l’église Notre-Dame de Lorette, dont le prix affiché s’élève à plus de 300 000 €. Un coup de communication totalement illégal qui outrepasse la loi, en particulier le code de santé publique. Pour cette raison, l’ACT-Alliance contre le tabac, accompagnée de Buzzman - dont la campagne Nic'O Tine avait marqué les esprits l'été dernier -  et de l'agence média Tyers, a détourné visuellement cet affichage pour dévoiler l’annonceur qui se cache derrière ce message promotionnel et "pointer du doigt toutes les manipulations dont use ce lobby pour préserver ses sources de profits". 

Suite à l’alerte de l’association, la Ville de Paris a retiré cet affichage, l’ACT réclame "plus de soutien et de vigilance de la part des régies publicitaires et des institutions pour faire respecter la loi. D’autant que l’industrie du tabac est prête à tout pour protéger ses profits : quand elle ne cherche pas à influencer les politiques de santé publique, elle investit massivement dans des campagnes marketing online pour séduire de nouveaux client"

Le Hack signé Buzzman