Métavers : quels risques et bénéfices pour la gen Z ?
Que pensent les jeunes du Métavers, à l’heure où l’IA semble lui faire de l’ombre ? Afin de comprendre comment ce monde virtuel a fleuri dans la tête de la gen Z tant au niveau de ses bénéfices que des risques qu’il peut comporter, Respect Zone et Heaven ont recueilli les impressions de quelques 589 jeunes âgés entre 16 et 25 ans. Selon l’étude, 48 % d’entre eux connaissent le concept, 33 % ne le comprend “pas vraiment”, et 19 % ne le connait pas du tout.
Les jeunes auraient-ils envie d’utiliser le métavers ? Pour 58 % des interrogés, c’est non - une majorité craint “un risque d'enfermement” et “trop de dérives possibles”. Seuls 11 % seraient très tentés - que ce soit pour “rencontrer des gens”, “tenter des expériences” ou encore “être protégé de la violence”.
Les bénéfices perçus du métavers apparaissent comme étant multiples et très diversifiés : créativité (le plus cité avec 55 % des voix), communication (49 %), apprentissage (48 %), jeu (45 %), expérience (44 %), épanouissement (43 %), débat (40 %) et même égalité (36 %).
Quels risques pour le métavers ? Les principales cyber-violences que les interrogés craignent de retrouver sont : le grooming (70 %), les discours de haine (69,9 %) et le cyber-harcèlement (68,8 %). 8,6% ne pensent pas que le métavers puissent renfermer de cyber-violences.
Une large majorité des interrogés (64 %) pensent que de nouvelles formes de cyber-violences pourraient exister dans le métavers. Comme les moqueries d’un avatar, les tabassages collectifs virtuels, les viols virtuels, le cyber racket, ou encore du trafic de NFT... 36% ne pensent pas que le métavers puisse donner vie à de nouvelles formes de violences.
Alors, les avatars devraient-ils être soumis aux mêmes règles que les personnes physiques ? Pour 67 % des filles, oui, en partie car “une personne qui fait du mal à une autre sous couvert d'un avatar mérite une punition équivalente. Pour 62% des garçons, c'est non puisque le métavers est fictif, "tant que ça n'affecte pas les personnes IRL (notamment les violences sexuelles et harcèlement qui sont à bannir), on s'en fout, c'est un rôle, on peut le jouer comme on veut”.
Mais alors, qu'est ce qu’il faudrait pour assurer un métavers de respect, de diversité et d’inclusion ? Les jeunes proposent entre autres qu'il faudrait : vérifier les faux comptes ; plus de sécurité ; un staff très actif et à l’affût du moindre détour ; vérifier sérieusement les comptes signalés ; la prise en compte de toutes plaintes déposées pour les personnes ayant des preuves à l'appui ; une vrai régulation indépendante et universelle tels que les "lois" dans le monde réel ; que ce soit gratuit et qu'on n'ait pas de "fonctionnalités supplémentaires" en payant plus ; ou encore prévoir des espaces en non mixité (espaces safe pour personnes mineures, femmes, personnes de couleurs).
Un peu plus de la moitié des répondants considèrent que le métavers devrait ne pouvoir être utilisé qu’à partir de 18 ans.
Pour des métavers responsables, Respect Zone présente 35 propositions organisées en dix chapitres : la sensibilisation, la notation et labellisation, la modération, la résolution des conflits, les normes adaptées, la diversité et l’inclusion, la protection des usagers, la gouvernance, responsabiliser les utilisateurs, la protection des mineurs.