Les journalistes sont prudents face à l'usage de l’IA
Près de 61,73 % des journalistes estiment que l’IA pourrait nuire à l’éthique journalistique, selon une étude menée par l’agence de conseil en communication Oxygen, auprès de 1500 journalistes de son réseau. Ils sont également 43,21 % a déclaré avoir rencontré des problèmes de fiabilité des informations générées par ces outils. "Cette prudence des journalistes face à l'IA témoigne de la complexité de son intégration dans un métier où la créativité, l'éthique et la rigueur sont essentielles”, commente Alexis Noal, senior brand strategist chez Oxygen.
L'étude menée en septembre 2024 révèle que 51,85 % des sondés n’utilisent pas l'IA pour rédiger leurs articles. Parmi ceux qui l’utilisent, la majorité (35,8 %) l'emploie de manière marginale : 18,52 % des journalistes l'utilisent pour l'analyse de données volumineuses, 17,28 % s’en servent pour la recherche et la vérification des faits et 11,11 % pour la rédaction automatique.
Un manque de directive
Environ 64,2 % des journalistes affirment que leur rédaction n'a pas mis en place une directive au sujet de l’usage de l’IA. "Les journalistes interrogés soulignent le besoin de mettre en place des garde-fous pour garantir une utilisation éthique de l’IA", indique le rapport, comme un contrôle humain systématique des contenus générés par l'IA pour 43,21 % des répondants. “Ce qui manque actuellement, c'est une réflexion collective et des directives claires pour encadrer son usage, afin d’éviter des dérives éthiques et d’assurer une information de qualité", estime Alexis Noal.