Halte au green washing
Les Français estiment que les informations "vertes" véhiculées par les marques doivent être davantage contrôlées. L’Ifop a officialisé hier les résultats d’une étude – la deuxième édition - réalisée pour le WWF et l’Observatoire de la publicité baptisée "Les Français et le greenwashing" et portant sur la place de l’environnement dans la communication des marques.
Au total, plus de 8 Français sur 10 souhaitent que l'utilisation d'arguments environnementaux soit mieux contrôlée dans la publicité. Un contrôle indispensable si l'on sait que 63% des personnes interrogées expliquent que ces arguments "retiennent leur attention", leur "apprennent des choses sur le respect de l'environnement" (59%) et leur "donnent envie d'essayer" le produit ou le service vanté dans la publicité (58%).
Et le "vert" prend une dimension prégnante : les questions d'environnement constituent un critère important pour 87% des personnes interrogées. Les sondés estiment ainsi majoritairement qu'il faudrait donner "plus de place" aux associations de consommateurs dans le système de régulation de la publicité. Plus de six interviewés sur dix estiment que ces campagnes de communication sont trop moralisatrices et une proportion légèrement inférieure juge que les vertus de l’environnement sont prônées de manière excessive. Enfin, une personne sur deux affirme que les informations portant sur l’environnement dans les publicités sont trop nombreuses. Ces perceptions négatives sont néanmoins contrebalancées par le fait qu’une majorité d’interviewés déclare dans le même temps que les informations environnementales dans les publicités retiennent leur attention et une large part loue leur caractère pédagogique concernant le respect de l’environnement. Globalement, le fait de recourir à l’environnement dans le cadre de sa communication est une pratique perçue comme justifiée par plus des deux tiers de la population.