ADEME : 2 études pour la réduction du gaspillage des imprimés publicitaires
Alors que l’Assemblée nationale a entamé en début de semaine l’examen du projet de loi « « Climat et Résilience », l’ADEME, l’Agence de la transition écologique, s’est livrée à deux études distinctes en vue de réduire le gaspillage des imprimés publicitaires sans adresse (IPSA). La première permet d’établir un état des lieux du dispositif « Stop Pub » afin d’envisager des pistes pour optimiser son efficacité tandis que la seconde entend déterminer les freins et leviers d’une expérimentation territoriale d’un dispositif de type « Oui pub ». Concernant « Stop Pub », 80% des personnes interrogées se déclarent « globalement satisfaits » de son impact pour réduire la quantité d’imprimés publicitaires sans adresse reçus en boîte aux lettres. Toutefois, pointe-t-elle, près de 3 Français équipés de l’auto-collant disent continuer à recevoir des imprimés publicitaires sans adresse, « ce qui est illégal ». Des données qui ont permis, selon l’ADEME, une « bonne collaboration » avec les parties prenantes* permettant de déboucher sur un plan d’actions « volontaires » qu’elles ont signées.
Pour « Oui Pub », une expérimentation prévue par l’article 9 du projet de loi « Climat et Résilience », issu des travaux de la Convention citoyenne pour le climat, 70% des répondants à la seconde étude se déclarent très (28%) ou plutôt (42%) ouverts à ce qu’un système inverse au « Stop Pub » soit testé et appliqué dans leur commune. Dans ce cadre, et après des entretiens menés auprès de collectivités, annonceurs, acteurs de la distribution en boîte aux lettres, acteurs du recyclage, associations de consommateurs et associations environnementales, l’ADEME considère l’initiative « Oui Pub » comme « intéressante ». L’Agence met ainsi en avant la possibilité de cibler « plus efficacement » les consommateurs souhaitant réellement recevoir des imprimés publicitaires et donc « éviter » les surcoûts liés à la production et à la gestion d’imprimés publicitaires non lus. De même, elle note que c’est une démarche « non contraignante dans la mesure où les particuliers peuvent continuer à recevoir des imprimés publicitaires s’ils le souhaitent » et qu’actuellement, eu égard à un sensibilité de plus en plus prononcée autour des enjeux de consommation responsable et de réduction du gaspillage, le contexte est « favorable » à ce type d’expérimentation. Néanmoins, souligne l'ADEME, des obstacles et objections ont été avancés par les parties prenantes interrogées (SDD, UNIIC, COPACEL) sur les plans économique (impact sur le modèle économique des parties prenantes, impact sur l’emploi), environnemental (éventuel effet rebond vers le numérique), organisationnel (jeu des acteurs à mobiliser, modification des pratiques en matière de distribution), juridique (cadre à définir).
* : Liste des signataires du Plan d’actions volontaires : Cercle National du Recyclage, Les Mousquetaires, E. Leclerc, Boulanger, Système U, Cora, LIDL, Supermarché Match, Casino, Carrefour, Zéro Waste France, France nature Environnement, SDD (Syndicat de la distribution directe).