L’activité économique progresse légèrement au 1er trimestre

Courbe

L'activité économique française a progressé modérément de 0,2% au premier trimestre, grâce au commerce extérieur qui a permis de compenser le moindre dynamisme de la consommation des ménages et des investissements, dans un environnement encore contraint par des taux élevés.

Cette hausse du produit intérieur brut (PIB), conforme à la première estimation de l'Insee, marque un ralentissement par rapport à la croissance de 0,3% du quatrième trimestre 2023, relevée de 0,2 point. La croissance pour l'année 2023 est également révisée de 0,9% à 1,1%, selon des résultats détaillés publiés vendredi par l'Institut national de la statistique, quelques heures avant le verdict de l'agence de notation S&P Global Ratings sur l'économie française.  L'Insee a procédé à un changement d'année de référence (2020 au lieu de 2014) pour le calcul des comptes nationaux, lui permettant d'intégrer de nouvelles sources et méthodes qui peuvent entraîner une révision des séries de données jusqu'en 1949. Ces changements s'ajoutent à la révision ordinaire des comptes nationaux portant sur les trois dernières années (2021 à 2023), selon l'Insee. Dans le détail, au premier trimestre, l'évolution de la consommation des ménages est revue en baisse à +0,1% alors qu'une première estimation faisait état fin avril d'une progression de 0,4%. De bon augure toutefois, le pouvoir d'achat des ménages par unité de consommation, qui prend en compte la composition des foyers, a continué de progresser au premier trimestre, gagnant 0,5% sur fond de ralentissement de l'inflation. Selon des chiffres publiés vendredi également, la hausse des prix à la consommation est restée stable sur un an en mai, à +2,2%. "Lorsqu'on regarde les niveaux de confiance, un rebond s'est amorcé mais avec un déclenchement de l'intention d'achat toujours assez modeste", explique Julien Lecumberry, économiste France pour le Crédit Mutuel Arkéa.     Mais "si la confiance revient, la capacité de rebond (de la consommation) est là", ajoute son collègue Paul Chollet, chef économiste au Crédit Mutuel Arkéa, à l'AFP. Ainsi, le taux épargne des ménages a-t-il augmenté à 17,6% après 17,2% au quatrième trimestre 2023, un niveau supérieur à celui prévalant avant le Covid, constituant une réserve pour d'éventuels futurs achats. Pénalisés par des taux élevés décidés par la Banque centrale européenne (BCE) pour refroidir la hausse des prix, les investissements (-0,4%) se sont inscrits dans le rouge, alors qu'ils étaient initialement estimés en hausse de 0,3%. Le recul des investissements est constaté tant pour les entreprises (-0,5%) que les ménages (-1,4%), la construction de logements étant particulièrement touchée.

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