Twitter a perdu près de la moitié de ses revenus publicitaires
Elon Musk a indiqué samedi que Twitter, qu'il a racheté pour 44 milliards de dollars en octobre 2022, avait perdu approximativement la moitié de ses revenus publicitaires.
Twitter a vu chuter de moitié ses revenus publicitaires, selon son propriétaire Elon Musk, très direct sur les
difficultés de l'entreprise qu'il a rachetée pour 44 milliards de dollars, aujourd'hui menacée par l'arrivée d'un réseau concurrent lancé par Meta. Ces chiffres ont été livrés samedi par le milliardaire dans un tweet en réponse aux suggestions stratégiques d'une utilisatrice. "Nous sommes toujours en situation de flux de trésorerie négatif, à cause d'une chute d'environ 50% des revenus publicitaires et de la lourde charge de la dette", a-t-il dit. Il n'a pas précisé en combien de temps cette baisse était intervenue. "Nous devons parvenir à un flux de trésorerie positif avant d'avoir le luxe de faire quoi que ce soit d'autre", a-t-il ajouté. Il était de notoriété publique que le groupe avait vu ses comptes se dégrader rapidement, même s'il n'a plus l'obligation de les publier après être sorti de la cote à la Bourse de New York en novembre. Les évolutions engagées par Elon Musk depuis sa prise de contrôle de Twitter ont mécontenté utilisateurs du réseau et annonceurs. En mai, Insider Intelligence affirmait que Twitter était parti pour gagner moins de 3 milliards de dollars en 2023, quasiment un tiers de moins qu'en 2022. Depuis, le milliardaire a fait d'autres annonces qui ont déplu aux internautes comme début juillet son intention de restreindre la lecture de tweets à 10.000 par jour pour les comptes vérifiés, donc payants, à 1.000 pour les autres et même à 500 pour les nouveaux comptes. Quelques jours plus tard, nouvelle annonce : l'application TweetDeck, très utilisée par les professionnels de l'information, va être réservée dans le mois suivant aux comptes certifiés, donc payants.
Et maintenant, Threads de Meta...
Ces changements interviennent alors que Threads, une application lancée par Meta, maison mère de Facebook, pour concurrencer Twitter, a franchi la barre des 100 millions d'utilisateurs cinq jours seulement après son lancement le 5 juillet. Il s'agit de la première menace majeure pour la plateforme Twitter fragilisée depuis son rachat par le milliardaire. Le nombre d'utilisateurs de Threads est encore loin de celui de Twitter, qui réunit entre 200 et 350 millions d'utilisateurs, selon les estimations. Mais l'application de Meta peut compter sur les synergies avec l'application très populaire de partage d'images Instagram, qui compte quelque 2 milliards d'utilisateurs actifs. La présentation de Threads ressemble trait pour trait à celle de son rival à l'oiseau bleu, jusqu'à la marque bleue pour les comptes vérifiés. A la différence de Twitter, où le seul critère pour l'attribution d'une marque est désormais de souscrire à un abonnement payant, Threads vérifie que le compte est bien celui de la personne dont le nom s'affiche.
Elon Musk a contre-attaqué, en envoyant par le biais de l'avocat de la maison mère de Twitter, X Corp, une lettre accusant Meta d'avoir enfreint des secrets industriels et d'infraction au droit de la propriété intellectuelle. La maison mère de Facebook, avec à sa tête Marc Zuckerberg, est notamment accusée d'avoir recruté "des dizaines" d'anciens employés de Twitter, selon le document publié par le site d'information Semafor. Meta a démenti les accusations du milliardaire.