Sommet IA de Paris : vers la création d’une fondation prête à lever 2,5 milliards € sur 5 ans
Paris espère lever 2,5 milliards d'euros sur cinq ans pour une fondation censée mettre l'intelligence artificielle "au service de l'intérêt général", a annoncé l'envoyée spéciale du président de la République sur le sujet, à deux semaines d'un sommet mondial à Paris.
Cette "fondation consacrée à l'intelligence artificielle pour promouvoir son développement au service de l'intérêt général, qui pourrait être située à Paris" doit naître du sommet IA organisé par la France début février, a déclaré Anne Bouverot dans une interview à La Tribune Dimanche, donnée à Davos (Suisse). "Elle permettrait de rassembler des données d'intérêt général, sur la santé par exemple. L'idée est de créer un cadre de confiance pour rassembler ces données, qui seraient librement accessibles aux chercheurs et vendus à un prix modique aux start-up. Elles seraient payantes pour les acteurs privés", a-t-elle ajouté. "Nous espérons lever 2,5 milliards d'euros sur cinq ans pour financer cette fondation, dont 500 millions dès cette année", a-t-elle poursuivi.
Le sommet de Paris, qui doit culminer par un sommet diplomatique au Grand Palais les 10 et 11 février, a deux autres objectifs: "former une coalition pour une IA durable", et "que les pays participants signent une déclaration commune sur la nécessité d'une gouvernance internationale", un "texte d'intentions et d'engagements", a-t-elle précisé. Enfin, "il y aura au sommet des annonces sur l'installation de nouveaux data centers en France", a-t-elle glissé. Côté participants, elle a confirmé qu'Emmanuel Macron co-présiderait avec le Premier ministre indien, Narendra Modi. Elle n'a en revanche pas précisé qui représenterait la Chine et les États-Unis. Côté entreprises, Sam Altman, le cofondateur d'OpenAI, qui a créé ChatGPT, est notamment attendu.