Sandrine Vissot-Kelemen (Razorfish) : « Dans ce nouveau monde du search, comment préparer nos clients au LLMO ? »

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Pour la 2ème édition de l’AI & Data experience summit organisée par CB News, en partenariat avec European Digital group, Havas, Razorfish et Toluna, l’événement se déroulera cette fois encore Station F, Paris 13ème, le mardi 25 mars.

En attendant cette matinée d’échanges qui se clôturera par la cérémonie de remise des prix du tout premier Grand prix de la créativité IA & Data, aujourd’hui trois questions à… Sandrine Vissot-Kelemen, présidente de Razorfish.

CB News : Pourquoi participez-vous en tant que partenaire à l'AI & DATA EXPERIENCE SUMMIT ?

Sandrine Vissot-Kelemen : En tant qu’agence digitale de Publicis, Razorfish a développé de nombreuses solutions basées sur l’IA avec de très bons résultats en termes de ROI et d’expérience pour de grandes marques. Comme le conseiller virtuel Hello Casto pour Castorama dont les conversations sont estimées contribuer à 10% du chiffre d'affaires en ligne un an après son lancement, ou la personnalisation de l’expérience sur les sites de véhicules Nissan grâce à l’IA qui facilite la compréhension des motorisations hybrides.

Notre rôle d’agence est d’aider les marques à anticiper les changements d’attentes de leurs consommateurs, éviter des risques d’intermédiation et de commoditisation par l’IA mais aussi de tirer le meilleur profit de ces innovations. L’occasion idéale de dresser un bilan ROIste lors de ce sommet qui questionne la valeur de l’IA. De plus, notre démarche responsable d'éco-conception digitale, intègre l'impact environnemental dans tous nos projets et vise à promouvoir les bonnes pratiques pour un déploiement d'IA respectueux de l'environnement.

CB News : En quoi la forte proportion de profils tech au sein de Razorfish rend votre approche de ces sujets IA unique / experte ?

Sandrine Vissot-Kelemen : Avec 30% de ses collaborateurs au profil technique, Razorfish bénéficie d'une expertise unique, qui croise créativité marketing et technologie, et d’une culture tech qui infuse tous les métiers. Nos équipes hautement qualifiées, constamment formées et certifiées sur de nombreux outils nous permettent de développer des solutions très innovantes avec l’IA.

Nos process intègrent dès le départ des profils et expertises digitales pluridisciplinaires, qui collaborent sans silos et apportent des perspectives métiers complémentaires sur l’intégration de technologies tels que les services d'IA et modèles de langage (LLM). Cette approche permet également d'enrichir et de renforcer les concepts créatifs avec des capacités technologiques avancées, qui alimentent les échanges et influencent directement les décisions créatives et de design. Nous privilégions une utilisation raisonnée de la technologie, y compris de l'IA, en l'activant uniquement quand elle apporte une réelle valeur ajoutée.

CB News : Vous interviendrez notamment sur le sujet du search, qui est sans doute l'un des domaines les plus impactés par l'essor de la GenAI. Comment accompagnez-vous vos clients pour faire face à ces évolutions ?

Sandrine Vissot-Kelemen : Des prévisions indiquent une baisse de 25 % des recherches sur les moteurs traditionnels dès 2026 au profit de nouveaux outils, tels que Perplexity, Claude ou Deepsearch. Dans ce nouveau monde du search, comment préparer nos clients au LLMO (Large Language Model Optimization), équivalent IA du SEO ?

Arriver en haut de la liste des résultats classiques ne sera en effet plus l’unique objectif ; il faudra aussi être le publisher utilisé et cité par les nouveaux outils de search dans leurs résumés. Pour cela, plusieurs tactiques sont déjà à mettre en place, comme l’élargissement de son champ sémantique pour coller au mieux aux modes d’expression utilisés par les consommateurs avec les agents conversationnels.

Par exemple, les requêtes aux agents IA provenant de clients sur le marché automobile auront plus tendance à ressembler à des questions du type « quelle voiture a un coffre assez grand pour accueillir une poussette et 2 labradors » plutôt que « quelle voiture a un coffre de 500 litres minimum ». Ces changements de comportement doivent se refléter sur les pages produit.

Il s’agira également de donner toujours plus de place au rich media, très apprécié à la fois par les consommateurs et par les outils d’IA dans la construction de leurs résultats.

Pour s'inscrire à l'événement, c'est ► ici.

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