RGPD : Google va faire appel de l’amende infligée par la CNIL
Google va faire appel de l'amende record de 50 millions d'euros infligée par la Commission nationale de l’informatique est des libertés (CNIL) qui lui a reproché de ne pas informer suffisamment clairement ses utilisateurs sur l'exploitation de leurs données personnelles, a annoncé un porte-parole du géant américain. « Nous avons travaillé d'arrache-pied pour créer un processus de consentement RGPD (Règlement général sur la protection des données) pour les annonces personnalisées qui soit le plus transparent et le plus simple possible (...). Nous sommes également préoccupés par les conséquences de cette décision sur les éditeurs, les créateurs de contenu original et les sociétés de technologie en Europe et ailleurs », a affirmé le groupe dans un communiqué transmis à l'AFP. « Pour toutes ces raisons, nous avons décidé de faire appel », a justifié Google, qui va saisir le Conseil d'Etat. Le gendarme français des données personnelles, qui a sanctionné Google lundi 21 janvier, avait été saisi, dès l'entrée en vigueur du RGPD, par des plaintes déposées séparément par deux associations de défense des droits des internautes, la Quadrature du Net (France), et None Of Your Business (NOYB), fondée par le militant autrichien de la protection des données Max Schrems. La Quadrature du Net agissait au nom de près de 10 000 internautes français.
C'est la première fois qu'un régulateur de l'Union européenne (UE) utilisait ainsi contre un géant de l'internet les nouvelles armes prévues par l'Union pour protéger les données personnelles de ses citoyens, dans son règlement entré en vigueur le 25 mai. Cette nouvelle législation prévoit des amendes allant jusqu'à 4% du chiffre d'affaires pour les entreprises ne respectant pas la vie privée des utilisateurs de leurs services, notamment à des fins de publicité ciblée. La sanction reste modeste au regard de la puissance financière de Google : sa maison mère Alphabet a réalisé en 2017 un chiffre d'affaires en hausse de 23% à 110,9 milliards de dollars et un bénéfice net de 12,7 milliards. (avec l’AFP)