Les régulateurs africains et francophones renforcent leurs dialogues avec les plateformes
Les régulateurs africains des médias et ceux des pays francophones se sont engagés mercredi avec plusieurs grandes plateformes à renforcer leur dialogue pour la protection de leurs utilisateurs, lors d'une conférence à Abidjan, en Côte d'Ivoire.
Les membres du Réseau francophone des régulateurs des médias (Refram), de trente pays francophones sur trois continents (Europe, Afrique et Amérique du Nord avec le Canada), et le Réseau des instances africaines de régulation de la communication (Riarc), issues d'une trentaine de pays, ont adopté une déclaration affirmant "leur volonté d'instaurer un dialogue structuré et dans la durée avec les grandes plateformes en ligne et" énoncé "les axes d'amélioration attendus", selon un communiqué de l'Arcom, le régulateur français. Parmi les objectifs fixés figurent la protection des utilisateurs, en particulier mineurs, la diversité des contenus, et encore l'élaboration de codes de bonne conduite. "Parallèlement, Meta, X et TikTok ont signé un protocole d'engagements volontaires concrétisant cette dynamique, également soutenue par Google", indique l'Arcom, dont le président Roch-Olivier Maistre préside le Refram.
Dans la déclaration adoptée après deux jours de réunion, les régulateurs soulignent "la place incontournable prise par les plateformes en ligne dans les sociétés" et les enjeux soulevés "en matière de protection des droits fondamentaux, en particulier la liberté d'expression, le droit à bénéficier d'une information fiable et de qualité, à être protégé des contenus haineux et des discriminations sous toutes leurs formes". Les représentants du Refram et du Riarc se réunissent chaque année et ont décidé de mettre en place un "Forum ad hoc de dialogue" avec les quatre plateformes, pour des rencontres régulières.