Cannes Lions #70 : Pierric Duthoit (Meta) : “plus que jamais une app phare pour les annonceurs"
Depuis les Cannes Lions, Pierric Duthoit, Business Director de Meta en France, fait le point sur les ambitions de l'entreprises pour ses différentes plateformes et sur les sujets qui ont animé cette 70ème édition du Festival de la Créativité.
Quels sont les principaux messages sur lesquels vous avez appuyé pendant cette semaine cannoise ?
Nous avons évoqué de nombreux sujets, à commencer par l’intelligence artificielle qui est, je crois, dans toutes les têtes cette année. Nous l’utilisons de deux manières : pour améliorer la performance publicitaire bien sûr, via par exemple Advantage+ Shopping Campaigns. Le service permet de cibler automatiquement les audiences les plus susceptibles de correspondre aux objectifs des campagnes. Nous avons lancé cet outil l’an dernier et avons de très bons résultats, avec une baisse du CPA et une hausse du ROAS pour nos annonceurs.
Il y a aussi la possibilité pour les annonceurs de créer plus facilement des publicités via l’IA générative. En mai, nous avons annoncé le lancement d’IA Sandbox, qui sera déployé à plus grande échelle en juillet. L’enjeu sera ensuite d’utiliser l’IA pour enrichir les fonctionnalités conversationnelles de nos plateformes, via par exemple la capacité à générer des stickers représentant votre humeur du moment.
Avez-vous réalisé des annonces spécifiques ?
Pour continuer à parler de créativité, qui est le sujet principal de ces Cannes Lions, nous annonçons également le lancement de nouvelles fonctionnalités pour faciliter la création de Reels. Il s'agit par exemple de l'optimisation de la musique, afin de permettre aux créateurs de mieux appuyer sur certains effets visuels, et de trouver un large choix de musiques gratuites et de qualité dans Meta Sound Collection.
Côté publicitaire, nous élargissons également les Reel Ads sur Instagram, avec la possibilité de faire de la publicité via des bannières qui s'affichent sur un Reel. Cette fonctionnalité était en test jusqu'en mai et va maintenant s'étendre, alors qu'en parallèle, nos Reels deviennent un format de plus en plus puissant.
C'est-à-dire ?
Deux milliards de Reels sont partagés chaque jour, avec une audience qui a doublé ces six derniers mois. Entre ce reach et les outils que je viens de vous présenter, nous sommes plus que jamais une "killer app" pour les annonceurs, en étant plus que leaders en matière d'engagement publicitaire.
Le sujet de la mesure de l'attention est aussi prépondérant cette année du côté des adtechs. Est-ce un sujet pour vous ?
Nous nous intéressons à la mesure de la performance business de nos publicités pour nos clients, qui veulent avant tout du reach, de la conversion et de l'awarness. Quand on peut augmenter de 20% son taux de conversion via nos formats, c'est qu'ils sont performants. Et ils sont d'autant plus performants lorsqu'ils sont couplés à d'autres services de notre écosystème comme Messenger ou WhatsApp. Nous avons dépassé les 10 milliards de chiffre d'affaires sur notre activité publicitaire permettant de renvoyer du traffic vers les apps de messaging.
Là aussi, il s'agit de trouver le bon équilibre entre service apporté aux utilisateurs et performance publicitaire. WhatsApp est devenu le deuxième canal de relation client d'Air France depuis qu'en début d'année, l'entreprise utilise le canal pour vous envoyer votre carte d'embarquement. Mais nous avons d'autres cas, comme Carrefour qui utilise le messaging pour distribuer son catalogue.
Et quand est-il du métavers ?
Nous continuons à avancer et avons toujours dit qu'il s'agissait de développer les outils permettant de réaliser notre vision sur le long terme. L'intelligence artificielle en fait par exemple partie, car elle va permettre à des personnes qui ne sont pas des professionnelles de créer des environnements en réalité virtuelle. Nous avons investi 90 milliards de dollars sur le sujet depuis 2018, et allons à nouveau injecter 30 milliards dans les prochaines années.
Nous avons peu communiqué dessus, mais l'IA est aujourd'hui au coeur de notre politique de lutte contre le harcèlement par exemple, puisqu'elle permet d'identifier des patterns, par exemple l'utilisation en commentaire de termes et d'images ou des deux en association, qui sont caractéristiques du harcèlement. Elle nous permet aussi de marquer les contenus litigieux et leurs variations pour les bannir de l'ensemble de nos plateformes…
Pour en revenir à votre question, nos investissements dans l'IA contribuent donc au développement de nos projets dans le métavers, au même titre que les lunettes de réalité mixte Quest3, qui vont avoir des applications en matière de divertissement ou de futur of work. Mais tout cela va encore prendre des années à se concrétiser.