Amnesty International dénonce le "savoir tuer" de la France
Amnesty International, lance une campagne, signée DDB Paris, qui dénonce la vente d’armes illégale par le gouvernement français. Visible en affichage dans la rue et dans de nombreux magazines, elle est dévoilée en même temps que la Fashion Week, et "côtoiera ainsi les visuels des grandes marques de mode françaises". "La France est universellement connue pour son savoir-faire. Ce ne serait que justice qu'elle le soit également pour son savoir-tuer"... Depuis plusieurs années le gouvernement prône les produits et industries made in France vendus dans de nombreux pays. L'industrie du luxe est celle qui vient en premier à l'esprit.... "Pourtant la mode n’est pas le seul fleuron de l’industrie française. Il y a également les armes, qui sont vendues dans un cadre réglementé mais peu respecté". Le gouvernement français, qui a pourtant ratifié le Traité international sur le commerce des armes (TCA) en avril 2014, continue d’autoriser la vente d’armes à des pays qui les utilisent ensuite contre des populations civiles, se rendant ainsi complice violation graves des droits humains voire de crimes de guerre. C'est le troisième pays exportateur d'armes au monde. L’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont ainsi de gros clients, tout comme les responsables de la guerre au Yémen désignée comme "la pire catastrophe humanitaire au monde"par les Nations unies. L’Égypte, autre pays commettant des violations des droits humains sur des populations civiles, est également un fidèle client de la France. Trois pays ont réagi sous la pression de l’opinion publique en suspendant partiellement ou totalement les ventes d’armes à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis : la Belgique (Région flamande), la Grèce et les Pays-Bas. L’Autriche, l’Irlande, l’Italie, la Suède et la Suisse ont mis en place des mesures restrictives pour les exportations vers l’Arabie saoudite. Quatre autre pays ont annoncé la suspension de leurs transferts d’armes vers l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis : l’Allemagne, le Danemark, la Finlande et la Norvège.
La campagne relaie une pétition qui réclame au gouvernement plus de transparence et des actions concrètes pour mieux contrôler ses exportations de matériel de guerre.
Le gouvernement français campe sur ses positions et affirme "respecter ses engagements" alors que les enquêtes et révélations, comme celle du média d’investigation Disclose en avril, ou de l’enquête collaborative #FrenchArms en septembre s’enchaînent et prouvent le contraire.