Cannes Lions 2024 : "Un bon film, ça reste un bon film partout" (Karim Naceur - BETC)
Karim Naceur, global head of TV production chez BETC, nous a accordé quelques minutes sur la terrasse du Palais des Festivals et des Congrès pour nous parler de son expérience en tant que juré dans la catégorie Film Craft des Cannes Lions.
Cela fait 10 ans qu'il suit le festival depuis la croisette. La première expérience de juré de Karim Naceur, global head of TV production chez BETC, remonte à l'an dernier, où il était nommé pour juger les shortlists. Mais cette année, il a eu la chance d'être "on site" pour juger pendant 3 jours les 155 travaux de la catégorie Film Craft aux côtés de confrères du monde entier. Un moment très excitant pour lui : "Ce qui est fou avec ce genre d'expérience, c'est que nous, jurés, arrivons chacun avec nos origines, nos cultures et nos références différentes, et puis nous confrontons tout ça dans une pièce et on se demande par où on va aller pour arriver jusqu'à un Grand Prix. C'est tout ce cheminement que je trouve vraiment impressionnant". Karim Naceur partage également le même avis que Prasoon Pandey, réalisateur chez Corcoise Films et président de jury, concernant les "tendances" dans la catégorie : "un film peut venir de n'importe où dans le monde, un bon film reste un bon film partout. Dans cette catégorie on ne peut pas tant parler de "tendance", parce que c'est la technique des films au service des idées". À titre personnel, il a repéré "plus de films de comédie par rapport aux années précédentes, avec un peu moins de films d'inclusion, ce qui peut être une bonne nouvelle, cela veut surement dire que l'on a moins besoin d'en parler car c'est une notion beaucoup mieux intégrée", explique-t-il.
Le Grand Prix, Un "retour aux sources"
Concernant le Grand Prix - la campagne allemande "The square meter" de Hornbach par HeimatTBWA\ - Karim Naceur raconte "l'avoir eue en target depuis le début". Pourquoi ? "Parce que cette campagne est un retour aux sources". En effet il s'agit d'un film extrêmement beau à regarder, dans lequel les transitions sont fluides et où "on ne sent pas une lourde post-production derrière. C'est vraiment un retour des films à l'ancienne. Car oui, on peut encore faire des bons films sans effet lourds. C'était aussi ça le message que l'on voulait envoyer".