La solidarité, grande tendance de la communication corporate audiovisuelle

Le spot Festival vient de clore sa 5^ème édition, quel bilan faites-vous de ces 5 années ?

- Le festival grandit, en qualité et en quantité, mais surtout nous voyons clairement se dessiner les bases d’un moment dédié exclusivement à la communication corporate audiovisuelle. Cela fait du Spot Festival un événement unique en France. Le festival affine son contenu au fil des ans, et cette 5ème édition a été une étape importante, car nous avons trouvé le modèle qui, apparemment, convient à la fois aux communicants, aux producteurs et aux agences. Nous renforçons également notre mixité publique et privée, et le mélange de marques privées et publiques apporte une valeur ajoutée surprenante. On a fêté les 5 ans, mais il ne faut pas oublier que les 2 premières années se sont faites à distance (confinement oblige), c’est donc en réalité la 3ème année « vraie » du festival, un festival encore très jeune qui doit progresser.

- Quelles sont les grandes tendances qui ont émergé et ont été primées lors cette édition 2024 ?

- Nous sommes chaque fois surpris par le lien des productions avec la réalité, avec l’actualité. Cette année encore les films corporate, mais aussi les podcasts et les photos, s’inspirent de la réalité et traitent de vrais sujets sociétaux. Les formats sont plus longs, les sujets plus « ambitieux », et parallèlement le divertissement jamais loin. Bref, la production audiovisuelle corporate n’est pas déconnectée de la réalité des entreprises et des institutions. Si je devais n’en choisir qu’une, je dirais que la grande tendance cette année était la solidarité.

- La porosité des publics induit que le corporate est aujourd’hui partout, quelles évolutions cela peut induire pour votre festival ?

- La communication corporate s’appuie sur la réalité, sur les valeurs de l’entreprise/institution, et à ce titre traite quasiment tous les sujets. La production audiovisuelle corporate, de plus en plus riche, n’est toutefois pas suffisamment diffusée. Elle reste encore dans un cercle assez restreint mais cela change. Certains films deviennent des documentaires, certaines séries trouvent leur public sur les RS. Il y a une production abondante de films/podcasts, avec un retour aux sujets plus longs, plus vrais. Je ne sais pas trop comment cela va évoluer, mais j’ai l’impression qu’aujourd’hui il faut produire des films ou podcast sur des sujets forts, avec des déclinaisons pertinentes et anticiper la diffusion (quel canal, quand, etc..). Cela passe aussi par une meilleure répartition des budgets … Je pense que les sujets forts à venir sont ceux concernant la diffusion et les nouvelles techniques de production. Spot Festival doit répondre à ces questions, il doit être un lieu d’échanges et d’expérimentation. J’imagine très bien demain un atelier qui définirait les meilleurs axes de diffusion en fonction de la qualité du film ou encore la meilleure manière de produire une série en tenant compte d’engagements sociaux et environnementaux…. S’il y a un endroit où la communication audiovisuelle corporate peut s’exprimer, c’est bien au Spot Festival !

- En quoi l’ancrage territorial du Spot Festival participe-t-il de son identité ?

- Comme pour tout festival, l’ancrage territorial est identitaire. Arcachon est un lieu magique, forte d’une dynamique à la fois économique et touristique. Elle a toujours été une ville de festival (cinéma, business, environnement…) et le soutien de la mairie, de la région et de Bordeaux Métropole est encourageant et rassurant. Mais notre identité « sud-ouest » ne doit pas nous empêcher d’être proche du reste de la France. Nous réfléchissons à mettre en place des actions ailleurs, durant l’année, autour de cet évènement annuel. 

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