Luc Balleroy : « OpinionWay est aujourd’hui mobilisée sur le chemin de l’entreprise à mission »

La semaine vue par... Luc Balleroy.

CETTE SEMAINE QUEL A ÉTÉ VOTRE "+" ?

Luc Balleroy : Ce sont incontestablement ces 3 jours à Venise où je n’étais pas allé depuis 10 ans. Une ville hors du temps dans laquelle on se perd, où le terme de mobilité douce prend tout son sens car tout s’y fait à pied ou en bateau, où l’art y est présent à chaque coin de rue et encore davantage à l’occasion de la Biennale. En point d’orgue la découverte de cet artiste italien Federico Solmi dans le Palais Donà dalle Rose qui accueillait le pavillon du Cameroun. Un artiste qui regarde notre époque avec un goût prononcé pour la satire et la subversion, dans une très grande richesse d’expression allant du dessin au pastel, des céramiques aux sculptures oléographiques et autres format vidéo.

LE VENDREDI EN GÉNÉRAL : VOTRE WEEK-END EST-IL DÉJÀ PLANIFIÉ ? UN PEU ? BEAUCOUP ? PAS DU TOUT ...

Luc Balleroy : Quand viennent les premiers jours du printemps et jusqu’à la fin de l’automne, chaque week-end, c’est le retour à la déconnexion ou plus exactement à la reconnexion à soi et ma famille, loin des turbulences de la ville, dans un chalet en bois sur une île pas très loin de Paris avec le chant des oiseaux, la nature et le rythme tranquille de la Seine comme tout horizon. Un shoot de sérénité et de bonheurs simples qui permet d’attaquer la semaine en ayant fait le plein d’idées et d’énergies positives.

QU'EST-CE QUI A RETENU VOTRE ATTENTION CETTE SEMAINE DANS LES MÉDIAS ?

Luc Balleroy : La chronique de ma femme Anne Marie Revol « Rencontre avec Franck Thilliez » dans le JT de 13h de France 2 de Leïla Kaddour. Franck Thilliez est le premier vendeur de polars en France et le 5ème plus important vendeur de livres. En 20 ans de carrière, il vendu 10 millions d’ouvrages et pourtant je ne le connaissais pas. De façon générale le livre devrait occuper une place beaucoup plus importante dans nos vies et dans les médias comme nous y invitait Bernard Pivot : « La rêverie vagabonde est nécessaire à une bonne hygiène de vie, à l'équilibre de l'homme dans la bourrasque quotidienne ». Le livre nous donne à voir le monde, les autres vies et pensées que les nôtres. Il nous donne une vision plus large de notre humanité.

ET QU'AVEZ-VOUS APPRIS D'INTÉRESSANT CONCERNANT DES INITIATIVES À IMPACT ?

Luc Balleroy : Je présentais cette semaine devant les membres du collectif responsable de l’ADETEM les résultats de notre baromètre sur le marketing durable. Des résultats qui donnent à la fois beaucoup d’espoirs même si ceux-ci sont conditionnés au fait de trouver le juste équilibre entre vision d’avenir et enjeux de court terme. Il en ressort néanmoins que, conscients des dissonances entre les impératifs de rentabilité et les urgences environnementales, les acteurs du marketing sont en marche pour réinventer leurs pratiques pour aligner désirabilité et responsabilité dans leur quête d'une transformation de nos modèles pour un développement durable souhaitable.

COMMENT VOYEZ-VOUS L’AVENIR DE VOTRE MÉTIER ?

Luc Balleroy : Plus que jamais notre métier trouve toute son utilité dans un monde informationnel où l’émotion, les fake news, la data synthétique et l’enfermement dans nos sphères de convictions est chaque jour plus prégnant. Pour décider avec pertinence et raison, disposer d’une information objective et non biaisée est un bien précieux, rare et essentiel afin d’être tous alignés sur les enjeux réels à résoudre. S’accorder sur les faits est la pierre angulaire d’une prise de décision éclairée dépassant les croyances, les dogmes, les certitudes, les raccourcis, les facilités d’esprit dans un cadre général où il faut toujours aller plus vite dans l’action. Être capable d’apporter une vision claire, distanciée, donne tout son sens à notre métier et c’est bien là l’ambition d’OpinionWay : « rendre le monde intelligible pour agir aujourd’hui et imaginer demain ».

Par ailleurs notre métier comme beaucoup d’autres va se retrouver vite challenger par l’intelligence artificielle.  C’est une véritable révolution comme nous n’en avons pas connue depuis longtemps et c’est passionnant de vivre ce moment. Ma conviction est que l’IA va à la fois nous permettre de faire notre métier différemment en gagnant du temps et en déplaçant la valeur produite. C’est pourquoi dès aujourd’hui nous préparons nos collaborateurs à être encore plus pointus sur leurs recommandations marketing et à accompagner les entreprises et organisations dans les phases d’activation. Mais l’usage de l’IA implique aussi d’avoir des règles d’éthiques et c’est pourquoi nous avons été les premiers à éditer sur notre secteur une charte d’engagement sur l’usage de l’IA.

QUELS SONT VOS PROJETS POUR 2024 ?

Luc Balleroy : Toute l’entreprise est aujourd’hui mobilisée sur le chemin de l’entreprise à mission. Par convictions personnelles, par esprit de responsabilité, par nécessité de donner du sens à nos collaborateurs actuels et futurs. Nous nous sommes lancés dans ce projet qui régénère toute l’entreprise dans le cadre de travaux reposant sur la mobilisation de tous et la coordination de l’intelligence collective. Nous sommes aujourd’hui proche de l’aboutissement et sommes entrés dans la phase de « challenge de notre mission et raison d’être par nos parties prenantes ». Comme l’IA, l’intégration de la RSE dans le corps de ce qui constitue notre action quotidienne est un catalyseur d’énergie, un facteur majeur de renouvellement et un stimulant intellectuel puissant.