Prêt-à-porter : le réseau est actif

Vous êtes une marque de prêt-à-porter et vous souhaitez relocaliser votre fabrication en France. Vous êtes un créateur émergent et vous cherchez un atelier pour façonner votre première collection. Dans tous les cas, c’est un défi de sourcer le bon partenaire. D’où la mission que c’est donné la Maison du Savoir-Faire et de la Création. « Financée par le DEFI (Comité de Développement et de Formation de l’Habillement), elle a pour rôle de mettre en relation les marques et les fabricants afin de favoriser une production locale, de préserver les savoir-faire de coupeurs, de modélistes… et de faire vivre les territoires. Elle participe ainsi à la renaissance de la filière habillement et s’inscrit dans une démarche durable » explique Sylvie Maignan qui en a la responsabilité. La MSFC ne s’adresse pas aux maisons de luxe qui ont déjà leur réseau (60% des confectionneurs travaillent pour le haut de gamme) mais à toutes les autres marques. Du luxe dit premium à la grande consommation, ce sont celles qui, jusqu’à présent, avaient choisi de faire fabriquer leurs collections, par exemple, en Pologne, en Turquie ou au Portugal ».  Pour les aider à trouver les façonniers qui répondent sur mesure à leurs cahiers des charges, la Maison a conçu une plateforme qui répertorie toute la palette des fabricants et tous les services qu’ils proposent. Cet outil est gratuit. A date, 450 marques y ont un compte utilisateur et 550 façonniers y sont renseignés. La Maison accompagne également les jeunes créateurs dans leurs réalisations afin de les familiariser avec ces savoir-faire made in France. Ce que l’on sait peu est que tous ces ateliers sont à la pointe de la modernité, elles ont su faire leur transformation technologique. « La France est le pays le plus avancé en matière de création par PAO, de robotique, et de sécurité des machines ». Ces ateliers assurent aujourd’hui une production dite consciente, qui s’adapte aux besoins de chaque marque, évitant les surproductions et les stocks. Reste à mobiliser autour de leurs compétences. 10 000 emplois sont toujours chaque année à pourvoir dans cette filière alors que, paradoxalement, les écoles de design de mode n’ont jamais aussi attractives.