"Nous sommes une entreprise libérée" - Christophe Cote (Adopte un bureau)

La fête des Jeux est finie, et, sur tous les sites, on s’active à tout démonter, remballer. Ce que l’on sait peu, c’est que le COJOP s’était donné comme ambition d’être l’évènement le plus circulaire de la planète, en ne coopérant qu’avec des entreprises susceptibles de relever ce challenge, telle Adopte un Bureau. Rencontre avec Christophe Cote, son fondateur. 

Adopte un bureau ...On pourrait penser à du flex office ?

Christophe Cote : c’est vrai, mais ce n’est pas notre propos. Nous sommes une start-up qui rachète aux grandes entreprises leur mobilier pour le reconditionner, puis le revendre à d’autres. Il y a dix ans c’était un concept un peu disruptif, mais les mentalités évoluent, et la loi Agec a contraint à prendre ce virage. Les mentalités changent. Ainsi, l’an passé, nous avons ainsi r réaménagé le site de Parisanté Campus , soit 750 bureaux et autant de chaises, 200 armoires, et 670 caissons ! Tout est en matériel reconditionné. Cela leur a permis de diminuer leurs émissions de carbone de 80% et d’économiser 5O% de leur budget. C’est le plus grand aménagement en économie circulaire réalisé en France jusqu’aux JO.

Comment êtes-vous intervenu pour les JO ?

Christophe Cote :  nous avons été consulté il y a cinq ans par le COJOP qui avait pour ambition d’être la manifestation la plus durable de l’histoire des JO. Le cahier des charges indiquait que les fournisseurs devaient s’engager à racheter leur matériel à la fin des jeux. Nous nous sommes associés avec Silence Business Solutions qui a remporté l’appel d’offres des cabines acoustiques et avons proposé ensemble un modèle vertueux de circularité. Il allait de la conception durable des cabines jusqu’à leur reconditionnement et à leur revente. A date, nous en avons déjà revendu 50% à des start up, les PME, des espaces de coworking de la région parisienne.

Vous avez aussi un modèle vertueux de fonctionnement ?

Christophe Cote : Adopte un bureau est une entreprise libérée. Cela veut dire que nous fonctionnons sans hiérarchie. Chacun des dix sept salariés a accès en toute transparence aux comptes de l’entreprise, les salaires sont connus de tous et chaque augmentation est discutée ensemble. Et les bénéfices sont redistribués via un intéressement et un plan d’action salarial. Nous fonctionnons sur le principe de la confiance, de l’autonomie, et cela marche puisque nous gérons des projets de plus en plus conséquents. Nous venons de gagner l’appel d’offre de l’académie de Créteil, soit mille postes de travail à équiper.