Le mot du jour : « Satphone »
L’expression débarque dans vos oreilles sans crier gare. « Satphone », cela vous dit quelque chose ? Moi non plus. Ce sont pourtant les prémices d’un nouvel objet dont les contours ont été présentés lors du Salon international dédié au mobile à Barcelone. Contraction de « satellite » et « smartphone », la terminologie entend répondre à l’une des problématiques récurrentes d’un secteur en quête de nouveaux développements : comment atteindre des populations isolées à l’accès problématique et/ou aux infrastructures terrestres parfois inexistantes ? Idée utile et séduisante s’il en est, qui voit donc débarquer sur ce marché de nouveaux entrants avec ces appareils mobiles, dans la droite ligne des voies technologiques tracées par Elon Musk, notamment, avec sa société Starlink et de ce que l’on appelle en connaisseur sa connectivité spatiale. Présenté pendant le salon dans la capitale catalane, « Skyphone », c’est son nom, est par exemple l’œuvre de la société émiratie Thuraya qui ambitionne avec son produit d’offrir dans seulement quelques mois un véritable smartphone universel pour un prix qui se voudrait accessible. Heureux clients qui pourraient ainsi converser et échanger des messages via des satellites au-dessus de leurs têtes dans environ 150 pays, et dans le cadre d’accords conclus par la société avec plus de 370 opérateurs. De quoi, on s’en doute, aiguiser quelques appétits et voir poindre de futures alliances entre opérateur satellite et télécoms avec les constructeurs. Surtout dans un marché qui, à l’horizon 2023, pourrait drainer 16 milliards de dollars alors qu’en 2024, 200 millions de smartphones connectables à des services par satellite pourraient trouver preneur, selon une étude Deloitte. Non mais allo, quoi !