Alexandre Maras :" TikTok est un curseur de notoriété"

Alexandre Maras

Alexandre Maras

(© Stéphane Feugere)

Cinquième rendez-vous de fin semaine de la CB+ avec le rédacteur en chef adjoint de Gala.

CETTE SEMAINE QUEL A ÉTÉ VOTRE "+" ?

Alexandre Maras : Après deux semaines de couverture du Festival de Cannes, j’ai pu retrouver mon fils. J’étais heureux de pouvoir l’emmener de nouveau à la crèche lundi matin. Quand je suis venu le chercher le soir, j’ai vu son immense sourire… La même journée, j’étais aussi présent au dernier match de Rafaël Nadal à Roland-Garros. Je suis tous ces matchs depuis 20 ans, alors voir ses dernières minutes était un grand moment d’émotion.

QU'EST-CE QUI A RETENU VOTRE ŒIL CETTE SEMAINE DANS LA PUB ?

Alexandre Maras : La pub qui m’a marqué récemment est la campagne Core Values de Louis Vuitton. Elle réunit deux légendes du sport : Rafaël Nadal et Roger Federer. Le timing est parfait avec le déroulement de Roland-Garros. Le shooting dans les Dolomites réalisé par Annie Leibovitz est également merveilleux. L’année dernière, la marque avait déjà réuni Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, mais là nous avons eu accès aux coulisses de la campagne.

ET DANS LES MÉDIAS, LA RUE, LES MAGASINS, CHEZ DES COPAINS ...QU'AVEZ-VOUS APPRIS D'INTÉRESSANT CONCERNANT DES INITIATIVES À IMPACT ?

Alexandre Maras : À Cannes, j’ai assisté à la soirée du prix Lights on Women's Worth qui essaie de réduire les disparités de genre dans le milieu du cinéma. Les postes clés restent exercés par des hommes, même s'il y a une légère évolution. Je trouve très bien que cette problématique soit mise en lumière lors d’un des plus grands festivals de cinéma au monde. Je pense également aux Jeux olympiques de Paris qui souffrent d’un énorme “bashing”. Nous ne le disons pas assez, mais ce sont les Jeux les plus écologiques de l’histoire avec la réduction des usages de plastique ou encore le village des athlètes et des médias qui est un modèle du genre. Les Parisiens se plaignent beaucoup du trafic ou des problèmes de transports, mais tout comme pour les JO d’Athènes en 2004, il y aura un avant et un après JO pour les transports à Paris.

L'UNE DES récentes ACTU FORTE De GALA, C'EST VOTRE COUVERTURE DU FESTIVAL DE CANNES…

Alexandre Maras : Une très belle édition où Gala a montré sa force de couverture à 360 degrés (quotidienne, réseaux...). Pour nous, le Festival est un temps fort et une remise en cause permanente, car nous avons de plus en plus de concurrents sur place. Depuis 14 ans, Gala doit se renouveler en assurant sa pérennité, ce qui implique d’être polyvalent notamment en traitant l'actualité du Festival en format papier et sur les réseaux sociaux. Nous avons eu près de 300 millions de vues sur nos réseaux sociaux et gagné 300 000 abonnés sur TikTok.

Gala affiche près de 11,2 millions d’abonnés sur TikTok, soit le 3e compte média le plus suivi au monde sur le réseau social.Quel est le secret ?

Alexandre Maras : Nous ne nous limitons pas à un seul secteur comme le cinéma, la musique, le sport ou le gotha. Nous proposons des personnalités du monde entier issues de différents univers. Nous essayons d’être présents toute l’année, et pas juste sur les grands événements. Nos vidéos sont courtes pour laisser vivre les émotions avec un côté “behind the scene”. Les réseaux nous permettent aussi de voir l’évolution de la notoriété. Des personnalités comme Harry Styles, Tom Holland fonctionnent très bien. TikTok est un curseur de notoriété qui nous permet de voir qui est “bankable”.

Vous avez été récompensé d’un WIBA awards dans la catégorie Journaliste le plus influent des réseaux sociaux en 2024. Qu’est-ce que cela représente ?

Alexandre Maras : Ce prix me fait très plaisir. Il met en exergue la force de travail d’équipe. Gala est désormais reconnue en France et dans le monde. Lors du Met Gala, l’équipe de communication du Mark Hotel, l’hôtel où se préparent les stars avant de se rendre à l’événement, nous a par exemple contacté pour couvrir les coulisses. Nos équipes sont amenées à voyager dans le monde entier grâce au privilège de notre métier.

Avez-vous vos moments de déconnexion ?

Alexandre Maras : Bien sûr ! Quand le week-end arrive, j’ai mes petits moments de déconnexion. J'essaie toujours d’avoir 2 heures pour aller faire le marché avec mon fils. Pendant le week-end, j’essaie dans la mesure du possible de ne pas trop regarder mon téléphone. La force de Gala est d’être dans l’hyper réactivité et dans l'instantané donc selon l'actualité, la déconnexion n’est pas évidente. Je me déconnecte mieux pendant mes vacances. À ces moments-là, je pars toute la journée sans mon téléphone pour savourer du temps avec famille. Je fais une “digital detox”.

Bio express en 5 dates

  • 11 janvier 1984 : Naissance au Mans, dans la Sarthe
  • Années 2000 : Début dans le journalisme au sein du Courrier de la Mayenne
  • 2004 : Couverture des les Jeux olympiques d’Athènes pour Sport FM
  • Novembre 2007 : Début de sa collaboration avec Gala en tant que pigiste, avant d’être nommé chef de rubrique puis chef de service Mode Social Media Soirees
  • Avril 2022 : Alexandre Maras devient rédacteur en chef adjoint de Gala

À lire aussi

Filtrer par