Pourquoi la transformation digitale du retail restera un sujet clé de communication en 2025
C’est l’un des premiers secteurs à avoir mis en œuvre des stratégies de transformation digitale. Le retail a initié un processus continu qui a évolué du simple e-commerce à des expériences d'achat plus intégrées, personnalisées et technologiquement avancées. La technologie s’est avérée un avantage concurrentiel de différenciation, et les marques ne doivent pas cesser de le faire savoir. Pourquoi cela sera-t-il encore plus vrai en 2025 ?
1- Parce que le millésime 2024 laisse un goût amer
L'un des défis les plus visibles cette année a été l'impact de la guerre des prix, particulièrement perceptible dans un contexte économique difficile, avec une baisse significative de la fréquentation des magasins physiques, notamment pendant l'été. Un constat en contraste avec le commerce online, qui affiche une croissance soutenue de 8,4% encouragée par les premiers effets du ralentissement de l’inflation. Cette pression sur le pouvoir d'achat des consommateurs pousse les retailers à réinventer leurs stratégies.
2- Parce que le retail révèle les changements dans les comportements d’achat
La psychologie du consommateur n’est pas une science tout à fait exacte, mais les tendances de ces dernières années confirment qu’il est à la recherche d’expériences uniques et de services différenciés online et offline. Les retailers qui feront parler d’eux l’an prochain sont ceux qui arriveront à valoriser la priorité que la Gen Z confère aux expériences plutôt qu’aux possessions, tout en nourrissant la sensibilité des Millenials envers le bien-être et l’authenticité.
3- Parce que l’hyper-personnalisation est plus que jamais au cœur de l’expérience
A l’heure actuelle, nous ne savons pas jusqu’où la technologie ira pour soutenir les efforts de personnalisation avancée entrepris par les marques. En revanche, nous savons qu’il s’agit d’une stratégie clé pour améliorer l'expérience client et augmenter les ventes. Et cette stratégie mue tous les ans. Les retailers sont attendus au tournant et Zalando a déjà donné le ton avec son assisant virtuel dopé à l’IA.
4- Parce que la concurrence est rude et le marché est imprévisible
Les marketplaces chinoises séduisent de plus en plus d’acheteurs européens, au point de flirter avec Amazon et Cdiscount dans les derniers classements e-commerce. Malgré une montée de l’éco-conscience et une préférence pour l’économie circulaire, une frange des consommateurs affichent une forte appétence pour une offre de produits diversifiés à prix très bas, même provenant de plusieurs milliers de kilomètres. Les acteurs européens doivent s’adapter à des stratégies de prix plus agressives, soit en réduisant leurs marges, soit en optimisant leurs chaînes d'approvisionnement pour contrer les offres plus attractives des marketplaces chinoises.
5- Parce que le commerce physique est agile… malgré tout
Pour revenir à la psychologie du consommateur, le constat est fait que le sentiment d’appartenance à une communauté va au-delà de la simple relation d'achat. En matière de boutique physique, les marques qui se différencient désormais sont celles qui misent sur l'expérience physique pour renforcer l'engagement de leurs clients. En témoignent les différentes ouvertures ou relocalisation de flagships ces derniers mois à Londres ou à Paris.
6- Parce que l’Europe continue de s’en mêler
L’UE pousse les retailers à régulièrement faire des ajustements technologiques. Après l’adoption en novembre 2022 du Digital Markets Act (DMA) et du Digital Services Act (DSA) pour réguler l'économie numérique, en particulier les plateformes en ligne, le Passeport numérique des produits (DPP) devrait entrer en vigueur en 2027 pour le textile, les batteries et l'électronique. C’est un levier qui, bien que nécessitant des ajustements logistiques et technologiques, peut devenir un atout pour gagner la confiance des consommateurs et participer à une économie plus responsable. Le paysage médiatique retail sera vraisemblablement inondé d’annonces corporate sur ce sujet, et Fnac Darty a déjà ouvert le bal.
Les relations presse comme faire-valoir
Les RP restent un excellent moyen de mettre en lumière la digitalisation du retail, qui s’ancre dans des sujets d’actualité avec un fort impact économique. Bien qu’elle touche directement les consommateurs, tous n’en comprennent pas ses implications : il y a une partie émergée de l’iceberg, visible par les consommateurs, et une partie immergée, qui concerne les experts technologiques.
Les médias grand public seront sensibles à la simplification des concepts tout en montrant comment cette transformation impacte directement la vie quotidienne des consommateurs. Là où une approche plus technique et orientée sur les enjeux stratégiques et les innovations suscitera l’intérêt des médias professionnels et spécialisés. Des ponts sont possibles entre les deux mondes, via l’IA par exemple, dont les use cases aboutis devraient commencer à être la norme l’an prochain.
(Les tribunes publiées sont sous la responsabilité de leurs auteurs et n'engagent pas CB News).