Evénements internes : le grand (Re)mix !
Conserver les fondamentaux, réinventer les arrangements, Certains DJ parviennent à faire mieux que l’original … C’est le défi qui nous attend dans les prochains mois pour les événements internes et la solution sera dans le bon (Re)mix. Explications. Il y a quelques jours, Boris Cyrulnik, l’inventeur du concept de résilience, affirmait « Après l'épidémie, il y aura une explosion de relations ». Souhaitons qu’il soit visionnaire ! Car la question de la relation, au-delà de l’aspect viscéral post-frustratif, sera l’un des moteurs essentiels pour ré-engager les équipes et se projeter dans l’avenir.
Pour les entreprises et les marques, les transformations vont être si profondes, que la question du partage du sens et de la raison d’être sera gage essentiel de réussite pour réinventer un projet collectif qui donne envie. Aucune issue positive ne sera possible sans une forte implication des équipes, et une probable évolution de l’accompagnement managérial, … et l’engagement collectif passera par la relation, merci Boris !
Le concept de la rencontre va devoir se réinventer.
Nombreux sont ceux, et j’en fais partie, qui aujourd’hui, appellent les annonceurs à ne pas réduire leurs investissements en communication, et en particulier en communication événementielle. Mais je considère aussi que cet appel, autant légitime soit-il, ne suffira pas à maintenir le niveau des investissements actuels. Quand Bruno Le Maire prédit « la pire récession depuis 1945 », il n’y a aucune raison pour que nos métiers ne connaissent pas une contraction significative de leur activité, et ne soient d’ailleurs sacrifiés, dès les premières heures du jour, sur le bûcher des réductions budgétaires. Au-delà même des aspects purement économiques, le concept même de la rencontre, le fait de se voir « en vrai », bref, d’organiser des événements, va devoir intégrer de nouveaux éléments de réflexion : la montée en puissance de la RSE, les nouveaux usages relationnels à distance qui ont vu le jour ces dernières semaines et la maitrise du risque « comment planifier un événement qui demain peut être amené à être annulé ? ».
L’impérieuse nécessité de l’engagement ne fait pas débat. Et l’un des moteurs essentiels de l’engagement, c’est le partage, le lien et la rencontre. Mais l’interrogation réside plus aujourd’hui sur les moyens d’y parvenir. les directions générales, les directeurs de la communication et plus particulièrement les directeurs de la communication interne vont être confrontés à une difficile équation : Comment répondre au besoin de ré-engager un collectif tout en intégrant les contraintes que cela suppose ? D’autres secteurs d’activité ont été confrontés à ce problème arithmétique relationnel avant nous. Je pense en particulier au secteur bancaire, qui depuis des années, cherche les bonnes solutions phygitales pour concilier le besoin de proximité avec son conseil à forte valeur ajouté et l’agilité d’un usage bancaire à distance via des outils digitaux. C’est le défi qui nous attend !
Trouver le bon mix présentiel/distanciel pour résoudre l’équation relationnelle
Vivre aujourd’hui l’e-relation comme une menace à la rencontre physique serait une erreur. Je pense au contraire que la rencontre entre de plein fouet dans une nouvelle dimension où il s’agira de bien gérer le mix présentiel/distanciel en inventant la relation sans couture, une relation continue qui permet d’animer et d’engager durablement le collectif.
Penser Mix, c’est imaginer des points de contact et d’échange plus réguliers.
Penser Mix, c’est davantage d’agilité et de présence managériale
Penser Mix, c’est mieux s’adapter aux objectifs : la relation « à distance » est plus propice à l’information et à la formation, alors que la relation « au contact » permet d’exprimer plus facilement l’émotion, ….
Penser Mix, c'est intégrer encore plus la dimension environnementale dans des actions de communication pouvant être plus responsable
Penser Mix, c’est optimiser les budgets de communication interne
Les mêmes fondamentaux et les mêmes codes d’engagement
L’objectif ultime reste d’engager un collectif. Et les clefs de l’engagement, nous les connaissons : comprendre le sens, croire au projet, connaitre son rôle et avoir l’envie, ce que nous avons développé au sein des Engagement Drivers. Elles se traduisent, lors d’un événement interne, à la fois par la qualité du contenu (analyse, ouverture, vision, plan d’action, …) et la qualité du collaboratif (implication en amont, interactivité, échanges, …). Ces codes sont bien intégrés aujourd’hui en présentiel, mais le distanciel gagnerait à s’appuyer davantage sur ces fondamentaux.
La question n’est pas tant sur les outils, dont la qualité technique devrait rapidement s’améliorer. Non, le sujet est davantage sur la capacité que nous aurons à intégrer les clefs de réussite du « direct » : créativité, scénarisation, dynamisation, émotion, énergie, expérience … tous ces ingrédients, qui, dans la forme vont générer de l’attention, de l’appropriation, de la fierté d’appartenance … bref, vont aider à animer le collectif !
C’est ce que l’équipe Chaikana a vécu le 30 mars dernier lors du 1er séminaire confiné. D’abord un moment interne, mais aussi une expérimentation en mode lab pour imaginer une nouvelle façon de vivre un séminaire à distance. Ce qui est génial, c’est qu’il y a tout à inventer aujourd’hui et que ce nouveau territoire constitue un remarquable champ de création de valeur. Je resterais toujours fondamentalement attaché à la profondeur relationnelle de la « vraie rencontre », c’est mon histoire. Celle où l’on apprécie un échange informel autour d’un café, celle où l’on se prend une bière fraiche au bar, celle où l’on vibre ensemble sur le remix de David Bowie par James Murphy, …
Mais c’est à un autre remix que nous appelle aujourd’hui le sens de l’histoire !
(Les tribunes publiées sont sous la responsabilité de leurs auteurs et n'engagent pas CB News).