#MoiJeune : ensemble d'abord

foule

80% des jeunes utilisent l'IA au quotidien. Ok...Mais 93% préfèrent les interactions humaines. 

Ils ont entre 18 et 30 ans. Ils sont souvent la cible de toutes les caricatures. Caricatures qui les enferment dans la dénomination "jeune". Deux nouvelles enquêtes #MoiJeune, menées par 20 Minutes avec Opinion Way, toujours éclairantes, révèlent "des perspectives nuancées des jeunes Français face à l’intelligence artificielle".

L’étude (1) montre une génération qui, bien que "fascinée par les avancées de l’IA et prête à en adopter les usages au quotidien, reste soucieuse de ses répercussions sur la santé mentale, l’emploi, et l’environnement". Les jeunes naviguent ainsi entre "enthousiasme et prudence", cherchant à profiter des bénéfices de cette technologie tout en préservant les valeurs humaines et environnementales.

L’IA dans la vie quotidienne

Selon les résultats de l'enquête, 80% des jeunes ont intégré l’IA dans leurs activités quotidiennes. Que ce soit occasionnellement (31%) ou régulièrement (19%). Cependant, l’adoption de l’IA ne "se traduit pas par une rupture avec les interactions humaines" précise l'étude. En effet, une écrasante majorité, soit 93%, déclarent "qu’aucune IA ne pourra jamais remplacer un échange humain, et 91% pensent qu'il est essentiel de ne pas sacrifier les relations humaines au profit de la technologie".

Pour autant, l'IA conversationnelle attire de plus en plus. Environ 19% des jeunes ont déjà utilisé des IA comme Character IA ou MyAI pour "dialoguer, et autant se montrent intéressés à l’idée de tenter cette expérience". Parmi ceux qui ont déjà testé ces technologies, le compagnon virtuel (28%) et le personnage de fiction (20%) sont les plus populaires, suivis par les IA jouant le rôle de coach ou de soutien psychologique (16%).

Solitude

35% des répondants pensent que les IA conversationnelles pourraient "aider à lutter contre la solitude et 30% apprécient la disponibilité constante de ces outils". Cependant, les jeunes demeurent sceptiques quant à la capacité de l’IA à répondre à "des problèmes affectifs profonds". Seuls 16% estiment qu’elle pourrait être utile après une rupture amoureuse et 17% en cas de dépression ou de burn-out. Néanmoins, 41% considèrent l’IA comme un "possible remède à l’ennui et 36% y voient un appui dans des situations de confinement".

Et au boulot ?

L’intelligence artificielle suscite des inquiétudes quant à son impact sur le marché du travail. D’après l’enquête, près d’un tiers des jeunes (31%) "craignent de ne pas trouver d’emploi en raison de l’automatisation croissante des métiers". 68% partagent l’idée que "beaucoup de gens perdront leur emploi à cause de l'IA, tandis que 63% estiment que l'IA va remplacer de nombreux postes, notamment chez les plus juniors". Pour autant, tous les jeunes ne voient pas l’IA d’un œil menaçant. Pour 74%, elle représente une opportunité de se libérer de tâches répétitives et rébarbatives, et 45% la considèrent principalement comme un outil d’assistance, bien que 23% expriment leur ambivalence en la percevant comme une aide quotidienne qui pourrait devenir "une menace à l’avenir".

Impact environnemental

Si 60% des jeunes s'estiment bien informés sur l'empreinte écologique de leurs usages numériques, ce chiffre tombe à 33% concernant l'IA. Un écart significatif est observé entre les sexes, avec 79% des jeunes femmes se sentant mal informées sur l’impact de l’IA contre 50% des jeunes hommes. Les jeunes adoptent cependant des comportements responsables pour limiter leur empreinte numérique. Parmi eux, 85% n'envisagent de changer leur matériel informatique que par nécessité, et 82% privilégient l’utilisation du WiFi aux réseaux 4G et 5G. 79% trient leurs e-mails, et 77% veillent à éteindre leurs appareils plutôt que de les laisser en veille. 

(1) Méthodologie : Enquête sur l’impact environnemental du numérique et de l’IA, menée du 4 au 12 juillet 2024 : Cette enquête a été conduite en ligne par OpinionWay pour 20 Minutes auprès de 312 jeunes âgés de 18 à 30 ans, également selon la méthode des quotas. Elle se concentre sur la sensibilisation des jeunes à l’impact environnemental de leurs usages numériques, incluant l’intelligence artificielle, et les gestes qu’ils adoptent pour réduire leur empreinte écologique.

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