La consommation des ménages progresse et l’inflation qui ralentit

Courbe

La consommation des ménages en biens a progressé de 0,2% sur un mois en août, au même rythme qu'en juillet, tirée notamment par une hausse de la consommation alimentaire, a indiqué l'Insee.

La consommation alimentaire (37% des dépenses totales en biens), qui avait souffert de la forte inflation désormais assagie, a accéléré en août, augmentant de 0,8% après une hausse de 0,2% en juillet. Elle a profité d'une "augmentation des achats sur presque tous les postes de consommation des produits agro-alimentaires", a détaillé l'Institut national de la statistique dans un communiqué. La consommation d'énergie, qui pèse pour 20% des dépenses en biens des ménages, a ralenti (+0,2% après +0,9%) du fait d'une moindre consommation de carburants et de dépenses en électricité et gaz en baisse. Suivant une tendance inverse, la consommation en biens fabriqués (43% des dépenses) a poursuivi sa baisse (-0,4% après -0,3%), le rebond des dépenses en habillement n'ayant pas totalement contrebalancé "la forte baisse" des dépenses en biens durables tels que les matériels de transport et les équipements du logement (produits électroniques, meubles, appareils ménagers, etc.). En juillet, la consommation des ménages en biens avait progressé de 0,2% également, révisée vendredi en baisse de 0,1 point par l'Insee.

Inflation : +1,2% sur un an

Les prix ont augmenté de 1,2% sur un an en France au mois de septembre, en net recul par rapport à l'inflation de 1,8% enregistrée en août, a indiqué vendredi l'Insee dans une première estimation. Le ralentissement de l'inflation s'explique à la fois par le ralentissement de la hausse des prix des services (2,5% sur un an en septembre après 3% en août) et la diminution des prix de l'énergie (-3,3%) et des produits manufacturés (-0,3%), détaille l'Institut national de la statistique et des études économiques. Le coût des produits alimentaires (+0,5% sur un an) et du tabac (+8,7%) a quant à lui évolué au même rythme qu'au mois d'août, selon cette estimation provisoire qui devra être confirmée mi-octobre. L'indice des prix à la consommation (IPC) se maintient donc pour le deuxième mois de suite sous l'objectif d'inflation de la Banque centrale européenne, fixé à 2%. Indicateur de référence au niveau européen, l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) est également passé sous la barre symbolique des 2%, à 1,5% sur un an en septembre contre 2,2% en août.

Sur un mois, l'indice des prix à la consommation est en recul de 1,2% en septembre. Il s'agit de "la baisse mensuelle des prix la plus forte depuis le début de la série (statistique, NDLR) en 1990", souligne l'Insee. "À l'effet saisonnier de la baisse du prix des transports (aériens notamment) et des services d'hébergement, s'ajoutent en particulier la baisse marquée des prix de l'énergie, le retour à la normale de certains tarifs après les Jeux Olympiques et Paralympiques et la baisse du prix des services de santé", énumèrent les statisticiens nationaux. "À l'inverse, les prix des produits manufacturés augmenteraient sur un mois, portés par la hausse des prix de l'habillement et des chaussures", complète l'Insee. Dans sa dernière note de conjoncture, publiée début septembre, l'Insee prévoyait que l'indice des prix à la consommation atteigne 1,6% sur un an en décembre 2024.

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