Pour 40% des professionnels des RP, leurs tarifs sont sous-valorisés
Le SYNAP (Syndicat national des professionnels des relations médias) présente les résultats de la troisième édition de son enquête* nationale menée entre avril et mai 2024 sur les pratiques tarifaires des professionnels des relations presse en France.
L’étude souligne tout d’abord que les critères utilisés pour calculer un budget RP ont connu “une évolution significative depuis 2017”. Aujourd'hui, le nombre de livrables compris dans un programme constitue le facteur le plus déterminant, suivi par la durée de la mission et la typologie de la presse ; la notoriété de l'entreprise ou de la marque joue également un rôle non négligeable. En revanche, la complexité du dossier, auparavant prépondérante, est désormais moins prise en compte. L'étude révèle également une tendance marquée vers la forfaitisation des honoraires basés sur le nombre d'actions ; une pratique qui concerne désormais 53% des répondants (vs 20% il y a cinq ans). Le forfait au temps passé reste stable à 40%, tandis que la facturation au réel est en déclin. Concernant l’adoption de la mesure des actions : ils sont 73,2 % des professionnels l'intégrer.
Honoraires et tarification
Les résultats de l’étude montrent une large fourchette des taux journaliers moyens, allant de 300 à 1 100 euros, avec “une répartition qui reflète la taille et la localisation des structures”. Les professionnels situés en régions, notamment, tendent à pratiquer des honoraires plus bas que leurs homologues parisiens. 40% des répondants estiment que leurs tarifs sont sous-valorisés ; une perception qui s'est accentuée depuis cinq ans. À côté de cela, 75% des professionnels interrogés privilégient les contrats à l'année et 85% facturent leurs prestations de manière mensuelle. Enfin, le SYNAP constate que près de 90% des professionnels ne pratiquent plus la rémunération au résultat, en accord avec les principes déontologiques de la profession.
*L'étude, réalisée en ligne auprès de auprès de 2 000 personnes, a permis de collecter les réponses de 122 participants, incluant à la fois des freelances et des agences. Bien que ce nombre soit inférieur à celui de l'édition précédente, menée en 2017 (148 répondants), la qualité des données a été renforcée en ne conservant que les réponses complètes. Les participants, provenant de 32 départements différents, représentent un éventail diversifié du paysage des relations presse en France, avec une répartition équilibrée entre Paris (32,5%) et les régions (35%).