Jan Belletti (Sixtine Groupe): “On aime s’entourer de gens meilleurs que nous”
Passionné de contenu et réalisateur depuis l’âge de 12 ans, Jan Belletti cofonde Sixtine Groupe en 2007 avec ses meilleurs amis de lycée et d’école de cinéma, Jonathan Fenet - avec qui il écrivait notamment des scénarios de fausses pub pendant les cours de maths - et Vincent Reynaert. “Le projet initial était d’être un studio de content factory indépendant, un modèle intégré pour tous les supports contenus de marque”, confie-t-il à CB News. La société de production assume pleinement son positionnement hybride, en travaillant pour des agences mais aussi des annonceurs. “Et puis en tant que passionnés, on adore travailler pour autant d'univers différents. Mais après 12 ans à assoir ce rêve de gamin, celui de monter un studio dans l’audiovisuel (...) on s’est demandés s’il n’y avait pas d’autres types d’histoires et de contenu que l’on pourrait raconter”, relate-t-il.
Couvrir tous les secteurs et croiser les talents
En 2021, les choses s’accélèrent. Suite à une première levée de fonds, le Groupe mise sur l’entertainment en rachetant Coyote (2021), la société de production créée par Christophe Dechavanne. Puis il lance Kaneda (influence), End Event (event), Fourmi Rouge (écritures) et Ardent (fiction). Nous vous en parlions plus en détail ici. Sixtine Groupe poursuit son développement avec le rachat de l’agence de communication audiovisuelle PWP (corporate) et, il y a un an, décide de créer Sixtine Paris. Tout cela est cohérent dans le développement de Sixtine, toujours dans cette logique et cette envie de couvrir tous les secteurs. Jan Belletti précise par ailleurs “nous ne sommes pas un grand fonds qui rachetons à tour de bras les structures. Ce n’est pas dans notre ADN. Notre dynamique, c’est d’aimer s’entourer de gens meilleurs que nous. C’est en cela que l’on tend à développer le groupe”. Il y a deux mois, Sixtine annonçait la création de Seventeen, une unité dédiée à la production et à la distribution de documentaires.
Sixtine Paris souffle sa première bougie, quel bilan ?
La première année de Sixtine Paris, entité de Sixtine qui produit des contenus publicitaires et des films de marque, a été “assez mouvementée”, explique Jan Belletti, “d’une part parce que le marché l’était, mais aussi parce que, en parallèle, nous avons dû réorganiser les équipes. En lançant le projet, nous avons aussi pu faire état du marché et avons dû affiner l’offre”. Ce qui en ressort ? “Plein de bonnes choses et de bons apprentissages pour la suite”, s’exclame-t-il, “notamment au niveau de l'équipe et des nouveaux clients. Notre petite équipe est issue d’associés et de producteurs de Sixtine Groupe. Côtés clients, historiquement nous avons beaucoup travaillé avec des agences indépendantes (ndlr : comme ici Barbès pour l'opération avec Surfrider Foundation). Mais cette année, nous avons réalisé beaucoup de projets aux cotés de majors, avec un modèle de production que l’on maîtrise plutôt bien et sur lequel on vient beaucoup nous chercher, qui sont les modèles de content factory. Nous avons également ressenti une forte tendance du marché : le fait de mutualiser beaucoup d’assets au moment du lancement d’une campagne ou d’un projet. Ces logiques de centralisation et de mutualisations font gagner du temps et de l’argent pour toute la chaîne, et cela permet d’assurer de la cohérence créative globale”.