Scald parle culture avec un “ton irrévencieux”

Scald est le nouveau compte à suivre sur TikTok et Instagram pour être en immersion dans la mode, la photographie et l'art. Le projet est initié par le réalisateur Remi Besse issu de l'univers du clip et la publicité. Il est accompagné par une directrice éditoriale Julie Le Minor, ancienne rédactrice en cheffe de i-D ainsi que d’Émile Roy et Khedija Dhaoui pour les partenariats et la production. D’un fanzine de niche, Scald ambitionne de devenir un média. Il vient notamment de réaliser sa première levée de fonds (dont le montant et les investisseurs ne sont pas communiqués). Au poste de directeur de création, Remi Besse revient sur l'origine de ce nouveau “média au ton irrévérencieux et singulier”.

Trois questions à REmi Besse

CB News : Scald a commencé comme un “fanzine alternatif”. Pouvez-vous nous en dire plus sur ces débuts ?

Remi Besse : On a démarré en éditant un feuillet papier chaque saison, distribué gratuitement dans des lieux de culture en région parisienne. On a eu le soutien d'Agnès b qui nous mettait en avant dans ses boutiques, des cafés qu'on apprécie comme Le Floréal à Belleville, des lieux plus institutionnels comme le Palais de Tokyo ou Yvon Lambert. Ensuite on a ouvert un studio photo dans le 18ème arrondissement, où on shoote et on organise des expositions régulièrement. La nouvelle étape est cette transformation en média, on veut y parler de ce qui nous touche. .

CB News : qu’est-ce qui change maintenant que vous souhaitez devenir une “entité média” sur Instagram et TikTok ?

Remi Besse : Le projet est une suite logique, on fait ça depuis le démarrage, mais on avait envie de passer à l'étape d'après. Le format vidéo est notre savoir-faire puisqu'on vient tous du clip et des formats courts. Ça nous permet de toucher un public plus large qu'une revue physique. Mais on n'abandonne pas le papier, on vient de sortir une édition pour les Rencontres d'Arles, pilotée par Khedija Dhaoui, avec la participation de Louise Desnos, Theodoros Gennitsakis, Mehdi et Badrou entre autres.

CB News : votre projet promet d’avoir un “ton irrévérencieux et singulier”. Comment allez-vous vous y prendre ?

Remi Besse : On essaye de prendre la parole en s'éloignant de codes classiques, on ne veut pas être généraliste. On veut pouvoir parler d'une expo confidentielle dans une mini galerie comme d'un énorme défilé où tous les yeux sont rivés, toujours en étant pirate dans la manière de s'exprimer. Si on est invité et que ça nous tente, on viendra. Je me souviens, au lancement de Brut, du "On veut une vidéo à la brut". Maintenant que c'est devenu la norme, comment fait t'on pour réinventer ça ? On va essayer.