Geo s’affirme encore 45 ans après son lancement

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Le mensuel Geo fête ses 45 ans, revendiquant un engagement renforcé sur les questions environnementales qui constituent son ADN, avant la publication d'un numéro spécial en septembre.

Fort d’une Diffusion France payée (DFP) 2023 de 101 786 exemplaires (-11,48% vs 2022), selon des données de l’ACPM, le magazine a inauguré une nouvelle formule en novembre dernier pour enrayer la baisse de ses ventes. Avec à la clé une hausse des ventes en kiosque. "On a travaillé principalement avec nos lecteurs", explique à l'AFP Myrtille Delamarche, rédactrice en chef du titre du groupe Prisma Media depuis fin 2022. Alliant longs reportages et formats plus courts, cette mouture s’est engagée à devenir une marque média à impact positif sur la société et l’environnement. Elle se veut plus dynamique et propose de nouvelles rubriques dont "Terre de possibles", qui explore "les grands enjeux environnementaux, sociétaux, climatiques en cours", sous l'angle des solutions apportées, ou encore « la France Buissonnière » sur le voyage de proximité. C'est elle "qui nous a demandé le plus d'échanges", explique Mme Delamarche, évoquant des lecteurs "très alertes sur ces questions, notamment les plus jeunes", et d'autres, "grands voyageurs depuis toujours", qui "se sentent culpabilisés". Sous le slogan "optimiste par nature", le magazine entend ainsi "sensibiliser" sans "heurter", fait-elle valoir alors que sa ligne éditoriale a été repensée conformément au dernier rapport du GIEC pour les médias. Le titre se positionne d’ailleurs contre le sentiment d’éco-anxiété et offre une place aux voix de femmes et d’hommes engagés dans la transition écologique et la préservation environnementale. Le traitement rédactionnel propose en outre des solutions concrètes et appropriables par tous pour préserver la biodiversité.

Un numéro anniversaire en septembre

Geo s'est également doté d'une charte pour un journalisme responsable où est par exemple prôné le recours par la rédaction, "dès que possible", "à "des modes de transports et d'hébergements bas carbone", également mis en avant "autant que possible" dans ses pages.  Le principal est "d'engager" le lecteur, insiste Myrtille Delamarche. "On a toujours fait ça, on est toujours allé s'intéresser aux lieux, aux communautés les plus fragiles, les plus menacées" mais, "aujourd'hui, on le dit" de manière plus marquée, ajoute celle qui s'est plongée dans les archives du magazine en vue du numéro anniversaire prévu le 25 septembre. Celui-ci compilera les plus beaux reportages d'un titre auquel ont collaboré l'explorateur Paul-Émile Victor, le photographe Yann-Arthus Bertrand ou encore l'écrivain Jean-Marie Gustave Le Clézio. Un dispositif digital accompagnera ce temps fort, avec des interviews vidéo d'anciens rédacteurs en chef du magazine et des témoignages de grands reporters. La marque, qui emploie 35 journalistes (hors pigistes), revendique aussi 5,2 millions de visiteurs uniques au premier semestre 2024 (+34% par rapport à 2023) pour son site internet, aidé par le développement de la vidéo et des podcasts.

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