"Cultiver l'inattendu" - Marc-Antoine Jamet (Jardin d'acclimatation)
Le Jardin d'Acclimatation, c'est plus de 160 ans d'histoire. Visite avec Marc-Antoine Jamet, son PDG.
Il semble avoir toujours été là. On le connaît pour l'avoir fréquenté petits. Ou peut-être plus grands avec des enfants. Ou en sortant de la Fondation Louis Vuitton. Certains l'ont fréquenté avec leurs entreprises pour un séminaire. D'autres encore ont participé au grand lâcher de couleurs à l'occasion de la fête indienne Holi. Plus rares sont ceux qui ont assisté, en janvier dernier, au défilé Louis Vuitton. La programmation du Jardin d'Acclimatation est dense et très ample. Promenade avec Marc-Antoine Jamet son Président Directeur Général.
1) Vous parcourez la "saison" du Jardin avec une programmation à large spectre culturel notamment géographique : de l'Inde avec Holi à la culture coréenne avec le "K Festival" jusqu’au Mexique pour "Dia de los muertos" : quelle est votre ambition sur ce volet international ?
Marc-Antoine Jamet : c'est une tradition au Jardin. Nous acclimatons d'autres cultures en les accueillant. En offrant la possibilité aux visiteurs de voyager, d'apprendre sur des civilisations parfois très lointaines comme celles venues du Japon, de Corée, du Brésil, de Chine, des Etats-Unis, d'Inde, du Maroc...Nous avons des liens solides avec les instances officielles de ces pays. Notamment les offices de tourisme. Pour "Holi", la fête indienne des couleurs, ce fût une journée, le 26 mai dernier, de célébrations incroyables ! Avec 30 000 personnes, la présence de dizaines de groupes de musiques et de danse en présence de l’ambassadeur d’Inde en France, Son excellence M. Jawed Ashraf.
2) On n'oublie pas le sport et les JO avec le passage de la Flamme le 15 juillet ! D'autres temps forts durant cet été liés aux JO ?
Marc-Antoine Jamet : nous en sommes très fiers ! Parmi les porteurs de la flamme, nous comptons sur Eric Perrot, le responsable de l'accueil du Jardin d’Acclimatation, ancien champion d’Europe du relais 4 x 100m. De "torch Kiss" en « torch Kiss », la flamme arrivera par la Fondation Louis Vuitton et traversera le Parc. Nous organisons aussi, le 25 juillet, avec l’association « Sport dans la ville », un grand rassemblement de 500 jeunes venus du monde entier, souvent de quartiers de grande précarité, pour que la solidarité et la paix, accompagnent cette quinzaine sportive. Et plus de 80 jeunes soutenus par le Secours Populaire seront de la fête.
3) Plus largement le Jardin d'Acclimatation c'est 160 ans d'histoire, aujourd'hui et demain que pouvez-vous nous dire de vos visiteurs et de leurs attentes ?
Marc-Antoine Jamet : en 2023 plus de 1,6 million de visiteurs. Et cette année nous visons les 2 millions. Nous faisons partie des cinq premiers parcs d'attractions français. Et nous sommes le troisième en termes de fréquentation. Le seul à Paris intramuros. 74% de nos visiteurs sont des familles venant majoritairement d'Ile-de-France. 17% de nos visiteurs viennent de l'étranger. Et un tiers sont des primo visiteurs. Sur les leviers de satisfaction nous sommes très bien notés : 96, 92% le recommande, 93,35% de revisites et une note de 8,15 sur 10 sur la satisfaction globale. Nous avons récemment modernisé l'offre de manège [ndlr : 42 attractions] avec un nouveau Roller Coaster qui arrivera en 2025, venant compléter nos 4 roller-coasters déjà en fonction ou un nouveau parcours en réalité augmentée avec quatre attractions virtuelles. A la rentrée une grande roue sera inaugurée. Il se passe toujours "quelque chose" au Jardin d’Acclimatation : concerts, ateliers artistiques, spectacles et pratiques sportives autour des expositions de la Fondation Louis Vuitton par exemple. Comme dans quelques jours avec le Family Festival (15 et 16 juin) sur le thème de "Matisse, L’Atelier rouge". La programmation est en perpétuel mouvement.
4) Parlez-nous de cette campagne "Cultivons la l'inattendu"...
Marc-Antoine Jamet : Publicis La Maison nous a accompagné dans la définition de notre territoire "Cultivons l'inattendu". Avec des messages et une identité visuelle plus oniriques que précédemment. Nous sommes présents en affichage, en radio, sur les bus et sur les réseaux sociaux.