Free plaide pour un nouveau "New Deal Mobile" dans les zones non couvertes

Freenow

L'opérateur Free a plaidé auprès du gouvernement et du régulateur des télécoms (Arcep) pour la prolongation du "New Deal Mobile", signé en 2018 pour permettre une couverture mobile de "meilleure qualité" pour tous les Français, a-t-il indiqué mercredi. "Fin 2025, le dispositif aura abouti relativement à ce qui avait été défini en 2018. Ce qu'on propose, c'est de prolonger le dispositif, construire 1.200 sites (mobiles), en contrepartie d'une prolongation des fréquences, de la même manière que cela avait été mis en place en 2018", a déclaré Nicolas Thomas, directeur général de Free. Dans un courrier adressé à la secrétaire d'Etat au numérique, Marina Ferrari, et Laure de la Raudière, présidente de l'Arcep, daté du 9 avril 2024, Free évalue à 555 millions d'euros le financement des 1 200 sites mobiles. "Individuellement, on est prêt à prendre cet engagement de 1 200 sites, que l'on finance nous-mêmes, aux mêmes conditions (qu'en 2018), en émettant les fréquences des quatre opérateurs", précise encore le dirigeant de Free. "Nous avons également entendu les demandes des élus locaux et de leurs représentants de bénéficier de visibilité à moyen et long terme sur la couverture mobile du territoire, ce qui est parfaitement légitime", a indiqué le secrétariat d'Etat au Numérique.

"Le contexte budgétaire actuel n'est évidemment pas le même qu'en 2018 et, s'il y a un prolongement au New Deal Mobile, il est bien compréhensible qu'il ne pourrait pas être de la même nature et de la même envergure. Nous pourrions en effet prioriser la couverture des grands axes routiers et ferroviaires. Rien n'est exclu à cette heure, les discussions vont se poursuivre", ajoute-t-on de même source.

La 4G se propage

Pour réduire la fracture numérique, le "New Deal Mobile", signé en janvier 2018 entre le gouvernement, l'Arcep et les opérateurs, ambitionnait notamment de résorber les "zones blanches-centres bourgs", à savoir les territoires non couverts par des réseaux mobiles comme la 4G. Depuis cet accord, la part du territoire français ne bénéficiant pas d'une couverture mobile à très haut débit 4G a été divisée par plus de 5, de 11% à 1,9% en cinq ans, selon un bilan de l'Arcep publié en février 2024. La proportion du territoire couverte en 4G par les quatre grands opérateurs mobiles (Orange, SFR, Bouygues et Free) en même temps est passée de 45% à 88% sur la même période.

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