Le raphia de Madagascar est beau et bon
Liva Ramanandraibe a créé la marque Ibeliv. Elle pérennise les ressources de l’île. On la trouve à La Samaritaine.
Depuis quelques saisons, le raphia est une matière qui fait les beaux sacs de l’été. Mais il y a raphia et raphia. Destination Madagascar, cette île où 80% des espèces animales et végétales sont endémiques. Si on connait sa vanille, son poivre, on sait moins que le raphia est un autre de ses trésors. Le raphia de Madagascar a des qualités inégalables de souplesse, de solidité et de nuances. Elles oscillent entre le brun, le doré, l’ivoire voire même un orange coucher de soleil.
Pour ramasser ce raphia, il faut marcher des heures ou naviguer en pirogue jusqu’à ces belles variétés de palmiers. Ils poussent dans des zones marécageuses qui sont souvent transformées en rizières. D’où la menace de déforestation qui plane sur eux. Pour les préserver, il y a dix ans, Liva Ramanandraibe a créé la marque Ibeliv. Son mantra : "faire du beau en faisant du bien". Ses capelines, ses cabas sont tous tricotés par des femmes. Plus de 2 000 artisanes malgaches créent à la main ses accessoires . C’est encore une petite production, mais une production qui a du sens et de l’avenir, car sa distribution se développe, notamment en France, avec à Paris, ce printemps, un pop up à La Samaritaine. On ne peut que soutenir Ibeliv....
En créant des emplois durables et en assurant à une population défavorisée des revenus confortables, elle pérennise aussi les ressources de l’île, lesquelles sont la source de son économie et de son développement.