Accord à Bruxelles sur une identité numérique européenne

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Les représentants du Parlement européen et des Etats membres se sont mis d'accord le 8 novembre sur la mise en place d'un système d'identification numérique sécurisé permettant d'accéder à des services en ligne, utilisable dans toute l'UE. Le texte prévoit que les citoyens et entreprises se voient proposer par les Etats membres un "portefeuille" d'identité numérique pouvant être associé à divers documents comme un permis de conduire, un compte bancaire, des diplômes. Les utilisateurs pourront par ce biais prouver leur identité et partager des documents électroniques depuis leur téléphone portable. Ce nouveau système doit s'appuyer sur les solutions nationales, déjà existantes en les rendant interopérables.

Ces "portefeuilles" permettront à leurs utilisateurs d'effectuer des démarches en ligne avec leur identification numérique nationale, qui sera reconnue dans toute l'Union, sans avoir à utiliser des méthodes d'identification privées. Ils pourront ainsi s'affranchir de l'identification sur les grandes plateformes numériques, comme Apple, Google ou Facebook, souvent requise pour accéder à certains services. Le contrôle de l'utilisateur garantit que seules les informations qui doivent être partagées le seront, souligne un communiqué du Conseil de l'UE, institution représentant les Etats membres.

"Une avancée essentielle"

Le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton, s'est réjoui de l'accord, saluant "un pas de géant et une première mondiale". "Grâce au portefeuille d'identité numérique européen, tous les citoyens de l'UE pourront disposer d'une identité numérique sécurisée tout au long de leur vie", a-t-il réagi sur les réseaux sociaux. "Il s'agit d'une avancée essentielle pour que l'Union européenne devienne une référence mondiale dans le domaine numérique, en protégeant nos droits et nos valeurs démocratiques", s'est de son côté félicitée la ministre espagnole de l'Économie, Nadia Calviño, dont le pays exerce la présidence du Conseil de l'UE.

La proposition initiale avait été présentée en juin 2021 par la Commission européenne. L'accord provisoire intervenu mercredi devra encore faire l'objet d'une adoption formelle par le Parlement européen et par le Conseil.

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