Le dispositif Oui pub va-t-il diminuer drastiquement la quantité de déchets ?
Lancé il y a un an, le 1er mai 2022, le dispositif "Oui pub" ne distribue désormais des imprimés publicitaires que lorsqu'un autocollant figure sur une boîte aux lettres parmi 14 territoires participants. La première partie de l’expérimentation consiste à mesurer l’impact sur la quantité de déchets de papiers. Cette évaluation sera ensuite complétée avec d’autres dimensions, notamment économiques et environnementales.
A l’issue de cette première année d’expérimentation, l’ADEME révèle que les territoires volontaires se sont mobilisés, "à différents degrés et selon des modalités différentes", pour sa mise en œuvre. Le taux d’apposition de l’autocollant « Oui Pub » a augmenté dans plus de la moitié des territoires pilotes - "il oscille entre 20 et 30 % dans 8 territoires, et est en dessous de la barre des 10 % dans 5 territoires", précise un communiqué. Une majorité de ménages choisissent donc de ne plus recevoir d’imprimés publicitaires.
Depuis la mise en oeuvre, l'ADEME constate une tendance à la baisse du volume d’imprimés publicitaires collectés et traités, en particulier en collecte sélective, une tendance "qui devrait être confirmée dans les mois à venir".
Les territoires impliqués se sont pour la plupart "fortement mobilisés" pour faire rayonner l’expérimentation - en mettant en place une campagne de communication allant d’émissions de radio, affichages sur les arrêts de bus, journaux municipaux et presse régionale, organisation de forum et réunions publiques. D'un autre côté, les enseignes et distributeurs de prospectus des territoires concernés ont contribué à relayer l’information en mettant à disposition des habitants des autocollants en bout de caisse ou via des distributions parfois massives en boites aux lettres.
Dans l’agglomération d’Agen, la part des imprimés publicitaires dans la part « papier » de la collecte sélective est passée de 64,4 tonnes avant l’expérimentation à 8 tonnes en janvier 2023. Au sein du Syndicat Mixte Intercommunal de Collecte et de Valorisation du Libournais et de la Haute-Gironde (SMICVAL), cette part chute également de 106 tonnes avant l’expérimentation à 23 tonnes en janvier 2023. Ces résultats, qui confirment alors une réduction des déchets, seront capitalisés dans un rapport final rendu au parlement à l’automne 2024.