Le groupe Les Echos-Le Parisien s'engage face à l'intelligence artificielle générative
Le groupe Les Echos-Le Parisien pose les jalons de son rapport à l’utilisation de l’intelligence artificielle générative (IAG) au sein de ses rédactions. Si la « simple » intelligence artificielle (correcteur orthographique, textes à trou, bots, graphiques automatiques…) est utilisée depuis plusieurs années, l’IAG est aujourd’hui un « bouleversement technologique majeur », concède le groupe dans un communiqué. Dès lors, cela représente « de nombreuses opportunités et suscite de nombreuses questions éthiques, notamment quant à son utilisation journalistique », avance-t-il. Dans ce cadre, le groupe entend « définir aussi précisément que possible le cadre dans lequel ces technologies doivent, ou ne doivent pas, être utilisées » au sein de ses rédactions. Il publie donc ses engagements en la matière, dans deux catégories, qui ont vocation à être mis à jour régulièrement.
Ils pourront également évoluer avec l’aide des lecteurs des titres du groupe qui sont convier à faire part de leurs questions et remarques « que nous nous engageons à traiter avec la plus grande attention », souligne-t-il. De même, le groupe Les Échos-Le Parisien annonce qu’il partagera sa réflexion et ses principes « sur la manière dont nous pouvons à la fois protéger nos contenus et bénéficier de ces nouvelles opportunités technologiques » avec l‘Alliance de la Presse d’Information Générale et avec « toute organisation interprofessionnelle qui souhaiterait s’associer à cette démarche ».
Les engagements :
Utilisation de générateurs de textes
- Nous n’entendons pas publier de contenu éditorial généré en totalité ou même partiellement par une IAG sans supervision éditoriale et humaine. Nous nous réservons cependant la possibilité de le faire à titre illustratif (dans le cadre d’une Enquête sur ChatGPT par exemple). Dans ce cas, nous mentionnerons explicitement l’origine du contenu.
- Nous nous réservons le droit d’utiliser l’IAG comme un outil d’enrichissement, de recherche ou de synthèse pour aider et nourrir le travail des journalistes. Par exemple, un journaliste pourra utiliser ces outils comme il le ferait avec un moteur de recherche, mais il devra toujours revenir à ses propres sources pour garantir l’origine de ses informations.
Utilisation de générateurs d'images ou de vidéos
- Nous n’entendons pas publier d’images ou de vidéos exclusivement générées par l’IAG sans supervision éditoriale et humaine. Comme pour tout contenu éditorial, nous souhaitons nous protéger contre tout risque d’erreur, de violation des droits d’auteurs mais également soutenir le travail des artistes, des photographes et des illustrateurs.
- Comme pour les textes, nous ferons une exception si des visuels générés par l'IAG sont utilisés pour illustrer : des articles sur l’IA, ou si le procédé créatif de l’illustrateur fait appel à de l’IAG. En tout état de cause, nous veillerons à en préciser l’origine de manière explicite pour le lecteur.
- De la même manière, nous pourrons comme pour les textes utiliser l’IAG comme un outil d’aide à la synthèse de vidéos, notamment pour faciliter la distribution de celles-ci sur différentes plateformes, et sous réserve d’une supervision humaine et éditoriale.