Le Figaro lance sa chaine TNT en Ile-de-France et sa radio en DAB+

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(© Thierry Wojciak/CBNews)

On « ne nous attend pas sur le sujet. On peut travailler tranquillement ». En présentant mercredi ses ambitions dans l’audiovisuel, le groupe Figaro par la voix de son directeur général Marc Feuillée faisait preuve de modestie. Car le pari peut paraitre osé pour une marque de bientôt 200 ans qui compte le 17 avril prochain, 19 heures précises, se mettre à la fois à la télévision et à la radio avec les lancements de : Le Figaro TV Île-de-France et Le Figaro Radio, qui viennent compléter son offre en ligne Le Figaro Live, lancée en… 2017. Pour accompagner et muscler le projet, Le Figaro s’est associé à SECOM, société experte dans l’édition et de la distribution de programmes audiovisuels, dont il détient aujourd’hui 38,5% du capital.

Et les dirigeants du Figaro comptent bien axer la chaine sur le « décryptage et la culture, avec un ancrage francilien », explique Alexis Brézet, directeur des rédactions. Pour cela, il pourra s’appuyer sur les 500 journalistes du groupe qui pourront faire « quelque chose qui ressemble au Figaro, dans une ambiance cosy ». Ne se voulant « surtout pas » une chaine d’informations ni une chaine généraliste ni un terrain d’affrontements, Le Figaro TV Île-de-France commercialisée par Media Figaro sera gratuite et accessible via le canal 34 de la TNT, uniquement en Île-de-France. Nationalement, elle pourra être vue via les box des opérateurs FAI ainsi que sur le site du Figaro. Sa grille, sans direct dans un premier temps pour des « raisons techniques », explique-t-on au Figaro, sera composée pour moitié d'émissions de "décryptage". Certaines, comme les "Clubs" (politique, idées, etc.), existent déjà sur le site du journal et sont présentées par certaines de ses figures, dont Eugénie Bastié ou Yves Thréard. D'autres sont nouvelles et consacrées à l'école, l'immobilier ou la vie nocturne. L'autre moitié de l'antenne sera occupée par des programmes culturels. Une émission quotidienne, "Bienvenue en Île-de-France", animée par Victoire Sikora sera dédiée à la région. Son premier numéro, à 19h, inaugurera le lancement de la chaîne. Le programme d’une heure s’articulera en trois parties (Actualités franciliennes, Grand témoin culture et Chroniques). Chaque jour de la semaine aura en outre son programme culturel : le lundi l’Histoire, le mardi la Découverte, le mercredi la Culture, le jeudi le Patrimoine, le vendredi le Spectacle vivant ou encore l’Art de vivre le samedi.

A l’équilibre à l’horizon 2026-2027

La radio, elle, sera disponible à Paris, Marseille et Nice via les postes équipés pour recevoir le format de radio numérique terrestre DAB+. Nationalement, elle pourra être écoutée sur le site et les applis du Figaro, sur l’application Radioplayer ainsi que sur les plateformes comme Spotify ou Deezer. Au programme, les grandes émissions du Figaro en version audio, des chroniques, des formats narratifs pour « s’immerger et découvrir » ainsi qu’une programmation musicale axée sur le « soft rock » des années 60 à aujourd’hui.

Selon Marc Feuillée, ces lancements représentent un investissement de 6,5 millions d’euros pour 2023 avec pour objectif d'être à l'équilibre à l'horizon 2026-2027. Le pôle audiovisuel est à lui seul constitué d'une trentaine de journalistes (12 postes ont été spécialement créés), en plus des 500 de la rédaction. S’ajoute une équipe de 8 permanents SECOM plus particulièrement dédiée à l’achat de programmes et la production, à la conduite d’antenne et de la programmation, au tournage et au montage. Le Figaro va d’ailleurs prochainement quitter ses locaux du boulevard Haussmann pour d'autres, non loin, où 5 studios et 5 régies techniques ont été créés.

Enfin, interrogé sur la possibilité de voir la nouvelle chaine mesurée par Médiamétrie, le directeur général du groupe Le Figaro l’assure : « oui, progressivement ». Alors que côté DAB+, les dirigeants du groupe indiquent qu’il seront candidats aux fréquences DAB+, plus particulièrement là où les rédactions locales du Figaro se sont récemment installées (Nice, Bordeaux, Lyon et Nantes).

La grille TV

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La grille radio

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(© Thierry Wojciak/CBNews)

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