Près de la moitié des journalistes européens redoutent le chômage

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Le Worldcom Public Relations Group et l’agence Yucatan ont publié une étude, menée auprès de 454 journalistes de 14 pays européens entre le 1er et le 31 octobre 2020, sur l'impact de la pandémie de Covid-19 sur leur travail et l'avenir du journalisme. Près de la moitié (48,9%) des journalistes européens craignent de perdre leur emploi et 16% d'entre eux estiment qu'ils courent un grand risque de le perdre. Moins d'un tiers (32%) des journalistes estiment que leur public a gardé un vif intérêt pour l'actualité liée à la Covid-19 depuis le début de la crise.

Alors que la curiosité pour ce sujet était marquée en février et mars lors de la première vague, elle a diminué depuis... Sauf en France, où les journalistes estiment toujours qu'il y a un intérêt « fort » pour ce sujet à 82%. Si 22% des journalistes européens estiment que l'intérêt est variable (selon le nombre de cas, les nouvelles restrictions, etc), seulement 13,5% des français estiment que l'intérêt fluctue. Le coronavirus semble davantage ancré dans le paysage médiatique en France que dans le reste de l’Europe. Et ce monopole d'un sujet sur la couverture médiatique s'est aussi vu dans la communication des entreprises : 95% des journalistes estiment que les entreprises ont basé au moins la moitié de leur communication sur le coronavirus.

Au-delà de la pandémie, environ trois quarts (75,6%) des journalistes interrogés s'attendent à ce que la Covid-19 modifie durablement les méthodes de travail habituelles, un pourcentage légèrement inférieur en France (70,2%). Les changements dans la vie quotidienne provoqués par la pandémie s'intègreront dans les mœurs, soutenant l'idée que nous vivons dans une « nouvelle normalité ». Une des conséquences du confinement a été la marche forcée vers la transformation digitale que chaque industrie a dû subir pour survivre, et les secteurs du journalisme et des médias n'ont pas fait exception à la règle. Près des trois quarts (73,3%) des personnes interrogées estiment que la presse écrite a été frappée de plein fouet par la pandémie.

Bien que le passage de la presse écrite au numérique ait commencé bien avant la pandémie, cette transition s'est accélérée, surtout en France où ce chiffre monte à 78,4% (soit +5.1%). La nature ayant horreur du vide, plus de 83% des journalistes français et européens estiment que les médias en ligne et les médias sociaux ainsi que les podcasts et les contenus vidéo en ligne prendront le relais. Environ 43% des européens se perfectionnent dans l'espoir de trouver un nouvel emploi ou de se lancer en tant que freelances, mais seulement 32,4% des français développent leurs compétences via des formations.

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