Ouigo se gausse des bouchons
Il y a du Tati dans le nouveau film Ouigo créé par Rosapark. Un instant quasi figé sur une autoroute saturée avec des tronches et des mouvements si lents qu’on les discerne à peine. Une galerie qui évoque Trafic, du grand Jacques. Le film (réalisé par Djawid Hakimyar et produit par Partizan) qui s’inscrit dans la foulée de sa campagne de l’été qui avait été affichée au cul de camions roulant sur l’A6, le TGV Low cost de la SNCF en remet une couche pour démontrer à quel point le train est plus rapide, efficace, moins cher et moins polluant que l’auto. "Notre premier concurrent, c’est la route" explique Stéphane Rapebach, directeur général de Ouigo. Une concurrence d’autant plus rude que la situation sanitaire incite les voyageurs à privilégier les moyens de transport particuliers plutôt que les transports en commun. À cette circonstance va s’en ajouter une autre qui est l’ouverture des lignes TGV à la concurrence. "À partir de la fin 2020, n’importe quel opérateur européen pourra exploiter une ligne TGV", rappelle Stéphane Rapebach. La perspective de voir débarquer un concurrent italien sur l’axe Paris Lyon est une raison supplémentaire de cette prise de parole.
C’est sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Snapchat) que cette campagne a démarré hier à l’exclusion de la télévision. "C’est un levier d’acquisition très efficace pour nous qui n’avons pas les moyens d’être tout le temps en télé", explique le patron de Ouigo. Un film prévu à l’origine pour le printemps et qui n’a pu être tournée qu’à la sortie du confinement.