Jeux vidéo : top départ pour Stadia de Google
La plateforme de jeux vidéo sur le cloud de Google, Stadia, a été mise en service mardi après des mois d'anticipation sur ce nouveau service du géant des technologies qui promet à ses abonnés la possibilité de jouer depuis n'importe quel écran, sans console ni ordinateur performant. Dans 14 pays d'Amérique du Nord et d'Europe, les joueurs peuvent désormais s'abonner à "Stadia pro" pour 9,99 dollars (ou euros) par mois. Ce prix comprend l'usage de la technologie à distance, dont la 4K et le son 5.1 (image et son en très haute définition), deux jeux gratuits (dont la franchise Destiny 2, de Bungie) et l'accès au reste du catalogue de jeux payants, 22 titres immédiatement disponibles et une trentaine d'ici la fin de l'année. Stadia consiste avant tout en un ordinateur virtuel, loué à distance. Contrairement aux plateformes de streaming comme Netflix, son modèle économique sera donc d'abord basé sur la vente des jeux à la pièce, avec une commission, comme le font d'autres services (Xbox Live, Steam...). Les prix des titres démarrent généralement autour de 50 euros. Un abonnement gratuit doit d'ailleurs être proposé en 2020, avec des caractéristiques techniques moins performantes (image HD, son stéréo...). Google promet, à terme, de passer d'un écran à l'autre sans friction, en débutant une partie sur ordinateur et en la continuant ensuite sur smartphone, par exemple. Mais il faudra une très bonne connexion à internet. D'autres options ne seront pas disponibles dès le lancement, comme la possibilité d'accéder à Stadia via YouTube. Et seuls les smartphones Google (Pixel 3 ou 4) permettront de se connecter à la plateforme sur mobile, avec une connexion wifi.
Les autres services de jeux vidéo sur le cloud n'ont pas vraiment décollé jusqu'à présent. Le Français Shadow (Blade) revendique 70.000 clients pour son ordinateur de jeux vidéo dématérialisé, loin des 100.000 clients espérés en fin d'année 2017. PlayStation Now (Sony) a accumulé près de 700.000 abonnés en cinq ans. Mais le mastodonte japonais, qui a vendu des dizaines de millions de consoles, ne propose qu'une partie de son catalogue sur cette plateforme. Microsoft prépare de son côté son propre service, la xCloud, qui doit sortir en 2020.