Maif : une entreprise à "mission"
Vincent Léorat, vice-président de DDB Paris, décrypte le positionnement plus affirmé et la campagne " Chaque acte compte" de l'assureur militant. C'est l'occasion de se positionner, avant tout le monde, sur la notion d'entreprise à mission.
Militant, l'assureur l'est depuis 1934. Maif évolue néanmoins dans sa plateforme de marque, dans son discours et se positionne aujourd'hui comme une entreprise à mission. La terminologie, a été popularisée en 2015 par le chercheur Kevin Levillain des Mines. Reprise par le gouvernement dans la loi Pacte en 2018, elle "borde" juridiquement toutes les actions qu'une entreprise promeut pour le bien commun. Tout est donc inscrit dans ses statuts et facilement vérifiable. Maif est "la première grande entreprise française à s’engager sur la voie de l’entreprise à mission. Elle a même œuvré pour la création d'un organisme de contrôle gouvernemental" explique Vincent Léorat, vice-président de DDB Paris, "cette singularité incarnée par cette signature formidable qui aujourd'hui a encore plus de sens". L'agence a travaillé sur les axes créatifs et le discours (le logo et l'identité graphique a lui été retravaillé cet été par l'agence W) pour "non pas promettre le grand soir, mais démontrer par la preuve, comment l'entreprise agit". Pour "Chaque acte compte", trois sujets quasiment universels, font l'objet de la campagne : la société de consommation et le gaspillage, l'épargne éthique (sans doute l'offre la moins connue) et le douloureux pavé des données et du respect de la vie privée. "Des solutions concrètes existent pour concilier à la fois bien-être personnel avec des aspirations plus sociétales. Si les sociétaires sont très informés des actions de Maif, le grand public l'est beaucoup moins. Avec cette signature emblématique, il convient de montrer très concrètement comment cela se traduit dans les offres". Sur la consommation et le gaspillage, le sociétaire peut par exemple, pour remplacer une pièce automobile endommagée, choisir une pièce recyclée (voir le film plus loin). Pour la protection des données personnelles, Maif dans son tour de France numérique (le "Maif numerique Tour"), a posé les jalons d'une future offre dédiée. Concernant le parti pris créatif, Vincent Léorat explique avoir "opté pour l'épure. A la fois dans le discours et la création. Les personnages, toujours en filaire, évoluent sur fond blanc et interagissent avec un objet réel 3D pour un traité plus spectaculaire". D'autres prises de parole centrées sur la preuve, viendront alimenter ce qui s'annonce comme une saga.