Etude Wave X : la confiance numérique baisse
La dixième édition de Wave X – Remix Culture, l’étude internationale sur les médias sociaux, pilotée par UM, l’agence média du groupe IPG Mediabrands, met en lumière une perte de confiance dans les contenus en ligne. Basée sur les interviews de plus de 56 000 utilisateurs actifs d’Internet dans 81 pays, l’étude révèle en effet qu’une grande majorité des internautes n’ont pas confiance dans ce qu’ils voient et lisent en ligne. Seuls 5% d’entre eux pensent que l’essentiel des informations qu’ils voient sur les réseaux sociaux sont vraies – un chiffre qui chute à 3% et 4% lorsqu’il s’agit d’informations en provenance d’influenceurs, comme des célébrités et des bloggeurs/vloggeurs. Ces derniers se situent désormais au même niveau de confiance que les gouvernements, considérés comme fiables par 5% des internautes en France (12% dans le monde). Plus de la moitié des internautes français (54%) pensent que la plupart des informations qu’ils voient en ligne sont fausses. L’influence baisse. Ainsi dans le monde, ils sont 46%. Moins de la moitié des internautes (37% en France, 47% dans le monde) déclarent désormais qu’ils sont influencés par les opinions partagées en ligne, contre 46% (54% dans le monde) en 2017. De même l’expertise en ligne est remise en cause avec 41% des internautes en France (47% dans le monde) affirment qu’ils ont moins confiance dans les experts et les institutions qu’auparavant. Et logiquement, les avis ne sont plus particulièrement crédibles si l’on considère que moins de la moitié des internautes ont confiance dans les avis des bloggeurs/vloggeurs sur des produits et services (seulement 29% en France, 42% dans le monde). « Toutes les sources d'information perdent en crédibilité. Nous vivons une véritable crise de confiance qui affecte tout aussi bien les institutions et les figures d'autorité que les réseaux sociaux », remarque Guillaume Théaudière, directeur général adjoint d'UM. « A cela s'ajoutent la montée du droit à la déconnexion et, plus généralement, la défiance à l'égard de l'utilisation de nos données lorsque nous nous connectons. On comprend alors pourquoi les internautes se sentent de moins en moins concernés par le phénomène FOMO - "Fear of missing out", soit la "peur de manquer" en anglais. »
Médias sociaux : de l’euphorie à la simple consommation
L’étude montre également comment les attitudes face à la vie numérique évoluent. Les internautes se sentent ainsi de moins en moins liés aux médias sociaux. Le pourcentage de personnes qui « craignent de rater quelque chose s’ils ne se rendent pas sur leurs réseaux sociaux » a chuté de 4% dans le monde depuis l’étude Wave 9 de 2017, passant de 50% à 46% - et même de 34% à 27% en France. Et quand on leur demande quelles sont les plateformes qu’ils décriraient comme « le bon endroit pour une personne comme moi », les sites qui proposent une consommation passive Netflix et Spotify arrivent en première et deuxième places (avec respectivement 32% et 20% de réponses positives), et YouTube en troisième avec 20%. Aucune des plateformes sociales interactives "traditionnelles" comme Facebook (11%), Twitter (10%), Instagram (16%) et Snapchat (12%) n’atteint le Top 5.
Identité sociale et sentiment d’appartenance
Là où les réseaux sociaux ont encore un rôle à jouer, c'est en tant que catalyseurs de communautés, favorisant un sentiment d'appartenance. Près de la moitié des internautes (42% en France, 60% dans le monde) considèrent ces réseaux comme faisant partie intégrante de leur vie sociale. On constate également la progression de WhatsApp, qui traduit une volonté des internautes de se connecter à leurs pairs.