Vers la sortie de crise chez Presstalis

Presstalis

Serait-ce la fin de la crise qui affecte Presstalis, et par conséquent la presse française, depuis des mois? On peut l'espérer -même si la prudence doit rester de mise- à la lecture du communiqué diffusé par le groupe hier annonçant un accord entre la direction et les organisations syndicales. Après des mois d'un conflit qui a gravement affecté la distribution des journaux, "des accords sont intervenus avec les organisations  syndicales sur l'accompagnement social des réformes industrielles du groupe",  écrit l'entreprise dans un communiqué, sans donner plus de détails.  "Le plan qui va s'engager ainsi dans les prochaines semaines verra le  groupe Presstalis se transformer en profondeur, dans le double objectif  d'assurer l'avenir de l'entreprise et celui de la filière", conclut Presstalis.  Le volet social de l'accord, qui ne prévoit pas de départs contraints,  devrait concerner finalement entre 900 et 1000 postes sur 2500 salariés, à  travers des mesures incitatives ou des reclassements à la SNCF ou à La Poste, notamment, indique-t-on de source proche du dossier.

Le départ de la moitié  des salariés était initialement prévu, les premiers départs étant attendus à l'été.  Le volet industriel de la réforme doit permettre de rassembler les trois  sites de l'Ile-de-France en un pour réduire les coûts et mutualiser les  équipes, et de transformer les dépôts en province en réorganisant et en  concentrant le traitement des magazines. Presstalis, sauvé in extremis de la faillite fin 2012 par ses actionnaires  éditeurs et l'Etat moyennant plusieurs dizaines de millions d'euros d'argent  public, a ouvert des négociations avec les syndicats en octobre pour sa  réorganisation industrielle et son plan social.   Presstalis qui distribue 75% de la presse en France et dessert 27 500 marchands  de journaux, perd entre deux et trois millions d'euros par mois,  selon un proche du dossier.

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